La filiale grecque de Lafarge, A.G.E.T.-Heraklis, va fermer une de ses trois usines de ciment, victime de la crise qui touche le bâtiment dans ce pays. Une restructuration jugée nécessaire pour faire des économies annuelles au prix de 236 suppressions de postes. La production sera concentrée dans les deux unités restantes.

Le groupe cimentier Lafarge a décidé de fermer une usine en Grèce, "inactive depuis juillet 2011" car frappée par la crise. Le pays, qui a connu six années de récession successives, a vu son marché immobilier s'effondrer, se réduisant de près de 80 % dans la région de l'Attique qui entoure Athènes. Or, l'usine de ciment de Chalcis approvisionnait précisément cette zone géographique, ce qui a entraîné la décision de fermeture qui touche les 236 employés du site. Selon la filiale grecque de Lafarge, A.G.E.T.-Heraklis, rachetée en 2001, l'opération de cessation d'activité dans cette unité "alourdira de 57 M€ les résultats du groupe 2013" mais génèrera ensuite des économies estimées à 18 M€ par an.

 

A.G.E.T.-Heraklis était jusqu'à présent le premier producteur de ciment grec, avec une capacité annuelle de 9,6 millions de tonnes grâce à ses trois usines de Volos en Thessalie (4,5 Mt), de Milaki sur l'île d'Eubée (2,2 Mt) et de Chalcis (2,9 Mt). Lafarge concentrera sa production sur les deux sites restants. Entre 2000 et 2009, 50 M€ avaient été investis pour des projets d'amélioration industrielle de l'unité de Chalcis, dont 14,8 M€ pour la protection des personnes et de l'environnement.

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