Le cimentier français Lafarge et le groupe minier anglo-sud-africain Anglo American viennent d'annoncer un accord pour céder certaines de leurs activités britanniques à la famille Mittal, pour un montant qui pourra atteindre 354 millions d'euros. Détails.
Vendredi 16 novembre, le groupe Lafarge a annoncé la vente de plusieurs actifs en Grande-Bretagne, comme exigé par le régulateur britannique, à l'indien Mittal Investments, dont il retirera environ 160 millions d'euros pour réduire sa dette.
Cette cession est une "étape essentielle" dans le rapprochement des activités britanniques de Lafarge et d'Anglo American, annoncée début 2011, et qu'ils espèrent désormais conclure "début 2013", ont fait valoir les groupes dans un communiqué.
Jusqu'à 354 millions d'euros cash
Pour rappel, la Commission britannique de la concurrence avait demandé au groupe cimentier français et au groupe minier britannique Anglo American de vendre des actifs en échange d'un feu vert à leur coentreprise à parité dans les matériaux de construction en Grande-Bretagne, annoncée en février 2011.
Les deux groupes ont précisé, dans un communiqué commun, que la vente du portefeuille - une cimenterie, un réseau de centrales à béton, cinq carrières de granulats, deux usines d'asphalte et une participation de 50% dans la société Midlands Quarry Products notamment - leur rapporterait jusqu'à environ 354 millions d'euros en cash, dont 30 millions soumis à des conditions de performance de l'actif cédé sur les trois prochaines années.
160 millions d'euros de cessions d'actifs
"Lafarge va toucher environ la moitié du montant de cette cession, soit environ 160 millions d'euros, qui vont venir en réduction de la dette", a précisé une porte-parole du numéro un mondial du ciment.
Elle a ajouté qu'avec cette opération, le groupe avait désormais sécurisé près de 650 millions d'euros de désinvestissements depuis le début de l'année, sur un objectif d'au moins un milliard d'euros.
Lafarge, dont la dette atteignait 12,2 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre, a déclaré la semaine dernière qu'il comptait toujours ramener celle-ci sous la barre des dix milliards le plus tôt possible en 2013 bien que l'environnement économique s'annonce encore difficile l'an prochain.