Les labels de performance énergétique délivrés par Cerqual, Céquami, Certivéa et les autres organismes certificateurs ont été rejoints, au mois de mars dernier, par une évolution du niveau le plus élevé, dit "Bepos-Effinergie 2017". Le tableau de bord trimestriel dresse le bilan de ces premiers mois d'existence.
Les labels qui distinguent les constructions à énergie positive évoluent. Le "classique" Bepos-Effinergie 2013" est désormais complété par le tout nouveau "Bepos-Effinergie 2017", lancé le 8 mars 2017. En quelques semaines d'existence, une première maison a déjà été certifiée et inaugurée, en présence du président du collectif Effinergie, Hubert Dejean de la Batie. Elle a été conçue en ossature bois avec isolation par l'intérieur et l'extérieur en laine de roche. Son système de chauffage assure également la ventilation et le rafraîchissement. Outre cette maison individuelle, deux bâtiments de logements collectifs rassemblant 48 appartements ont également été labellisés.
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Son aîné, "Bepos-Effinergie 2013", a été demandé par 192 maisons individuelles (15 opérations groupées et 19 en secteur diffus) et 2.150 logements collectifs en 51 opérations. Sur la première moitié de l'année 2017, 10 nouvelles demandes ont été enregistrées dont 9 collectives et 1 en logements groupés. Les projets sont répartis dans toutes les régions françaises, à l'exception de la région Centre. L'Île-de-France, à elle seule, rassemble 27 % des opérations Bepos-Effinergie 2013, avec 784 logements concernés. Elle devance Auvergne-Rhône-Alpes (18 %, soit 258 logements). Concernant le parc tertiaire, ce sont 487.532 m² en 85 opérations, qui ont déposé des dossiers, dont 11 au cours des premiers mois de l'année. C'est principalement la maîtrise d'ouvrage publique qui est moteur de ce type de construction (53 % des demandes). "Cependant, ces 45 opérations ne regroupent que 25 % de la surface totale concernée par le label Bepos-Effinergie 2013", note le collectif. Ces bâtiments collectifs sont principalement destinés à l'enseignement (17 opérations) ou à des bureaux (13 opérations). Les surfaces moyennes ne dépassent pas les 1.500 m² pour la première catégorie et 5.000 m² pour la seconde. La maîtrise d'ouvrage privée, elle, dépose principalement des demandes pour des bureaux (36 opérations) d'une superficie bien supérieure (près de 10.000 m² en moyenne). Toutes ces constructions se répartissent dans les 12 régions du pays, mais on remarque de très fortes concentrations en Île-de-France (47) et Auvergne-Rhône-Alpes (26).
Pour le label "Effinergie +", le nombre de dossiers en cours est de 1.712 maisons individuelles et 36.442 logements collectifs, soit 843 opérations en tout. Depuis le début de l'année 2017, 82 demandes ont été formulées, représentant près de 5.000 logements. En moyenne, les immeubles se composent de 58 logements et ils sont répartis sur l'ensemble du territoire national. Mais, encore une fois, la région Île-de-France arrive largement en tête, avec 2.113 logements Effinergie + par million d'habitants. Elle devance Auvergne-Rhône-Alpes (342/million d'h), le Grand Est (344/million d'h), les Hauts de France (329/million d'h) et la Nouvelle Aquitaine (291/million d'h). Cette dernière grande région est également particulièrement dynamique concernant les logements groupés (30 opérations soit 400 logements) et les maisons individuelles dans le diffus (143 logements soit 65 % des maisons en cours de certification). "Ce résultat s'explique par la présence des aides accordées par l'ancienne région Poitou-Charentes pour la construction de maisons certifiées Effinergie +", analyse le collectif. Quant aux bâtiments tertiaires, 172 opérations sont en cours de labellisation, principalement pour des maîtres d'ouvrage privés (80 % des cas) qui construisent des bureaux. La maîtrise d'ouvrage privée est plus en retrait avec 15 opérations pour des bâtiments d'enseignement et 7 opérations de bureaux. Là encore, les surfaces moyennes sont beaucoup plus faibles que dans le privé, à savoir 1.300 m² contre 15.630 m².
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Le label "historique" BBC-Effinergie concerne, pour sa part, 107.322 logements individuels et 574.898 collectifs (en 15.730 opérations). "Près de la moitié de ces logements collectifs se concentrent en régions IdF (173.000) et Auvergne-Rhône-Alpes (81.424)", souligne encore une fois Effinergie. "On constate que la dynamique de construction de logements collectifs BBC-Effinergie peut varier de 14.570 à 4.000 logements par million d'habitants suivant les régions", les territoires de Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté étant les moins bien lotis. L'individuel groupé rassemble 5.580 opérations pour 62.664 logements, tandis que dans le secteur diffus, ce sont 45.000 maisons qui sont en cours de certification. Le taux de délivrance pour ce label le plus ancien est élevé : environ 80 % pour le collectif et le groupé et même 98 % pour le diffus. En parallèle, plus de 1.000 bâtiments tertiaires représentant 6,65 millions de m² de surface, sont inscrits dans la démarche. Des ouvrages portés par des opérateurs privés (82 % des cas), principalement pour des bureaux (532 opérations sur 749). Hôtels (94) et commerces (48) sont moins représentés. La maîtrise d'ouvrage publique, elle se concentre sur des bureaux (93), des bâtiments d'enseignement (85) ou de santé (30).
Enfin, le label BBC-Effinergie Rénovation s'adresse à plus de 118.000 logements en 1.915 opérations. Le premier semestre 2017 a vu l'arrivée de 159 nouvelles demandes pour près 14.000 logements à rénover. Il s'agit, le plus souvent, de logements collectifs (84 % des opérations et 98 % des logements), Sans surprise, l'Île-de-France concentre 33 % des opérations et 44 % des logements. Mais Auvergne-Rhône-Alpes (329 opérations), Grand-Est (208), Hauts de France (193) et Normandie (146) présentent des volumes importants de rénovations. "A contrario, la dynamique observée en Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, PACA, Centre Val de Loire et Pays de la Loire, se situe bien en dessous de la moyenne nationale qui est de 1.340 logements rénovés BBC/million d'habitants", conclut le collectif Effinergie. Il est calculé que les immeubles rénovés comptent environ 70 logements. Les maisons individuelles rénovées et certifiées en secteur diffus ne concernent que 216 logements sur toute la France. Pour le tertiaire, ce sont 381 opérations (soit 3,21 millions de m²) qui ont fait l'objet d'une demande. Comme pour la certification précédente, il s'agit de maîtres d'ouvrage privés qui investissent dans des bureaux à réhabiliter, majoritairement en Île-de-France. La maîtrise d'ouvrage publique se focalise, quant à elle, sur des bâtiments d'enseignement.