La Tour Eiffel en chantier se veut plus attractive et écologique (diaporama)

Panneaux solaires et éoliennes…
Un chantier débuté au printemps 2012
Coût total : 25 M€
Un lieu accessible
Un premier étage à 57 mètres
Une modernisation complète du 1er étage
Le poids des charpentes métalliques
La pose du plancher en verre
Le site ouvert pendant les travaux

Les travaux de réaménagement du 1er étage de la Tour Eiffel avancent à grand pas, a confirmé, ce mardi, Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme. Objectif : rendre cet espace vaste et peu fréquenté le plus performant en matière de développement durable. Explications.

« Ces travaux d'envergure s'inscrivent dans une politique touristique dynamique, innovante et plus respectueuse de l'environnement, grâce à laquelle Paris a connu un record historique de fréquentation en 2011 en enregistrant une croissance de 3,1% », a signalé Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme au cours de sa visite, ce mardi 31 juillet, au 1er étage de la Tour Eiffel, actuellement en travaux de réaménagement.

La Tour Eiffel est effectivement une « vitrine emblématique » de Paris avec en moyenne plus de 7 millions de visiteurs par an. « Situé à 57 m au-dessus de la ville, le lieu sera donc désormais entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite et un système d'énergie plus écologique sera également mis en place grâce à l'utilisation d'énergies renouvelables », se sont félicités devant la ministre, Jean-Bernard Bros, maire-adjoint de Paris en charge du Tourisme et président de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete), et Nicolas Lefebvre, directeur général de la Sete.

Au total, 4.586 m2 sont concernés sur les 5.420 m² de l'étage
Les représentants de la Sete ont ainsi confirmé que ce « projet plus performant en matière de développement durable » confortera l'attractivité de la Tour Eiffel. Et de rappeler les fondements du projet : « Le projet de réaménagement de l'étage comprend la reconstruction de la salle de réception et de conférence pour en faire un des espaces évènementiels les plus attrayants de Paris ; la reconstruction du pavillon consacré aux services pour les visiteurs, en particulier restauration et boutique ; la conception d'un parcours muséo-graphique ludique et pédagogique ; et enfin la création de deux attractions spectaculaires que seront la découverte du vide sur le monument et son parvis grâce à un plancher et un garde-corps entièrement vitrés et un film 'd'immersion' promesse d'émotions fortes ».

Au final, les nouveaux pavillons - dont leurs derniers travaux remontent à 1981 - vont être sous l'influence des piliers conçus par Gustave Eiffel. « Ils vont aussi épouser l'oblique de la Tour, nous explique une porte-parole de l'agence d'architecture Moatti-Rivière en charge de la conception-réalisation, lauréate du concours en octobre 2010. Et les volumes s'inscriront dans l'épaisseur et la courbe des piliers. » De plus, les espaces de service seront placés côté pignons pour garder la transparence centrale.

Côté performance énergétique, il n'existe pas de référentiel Haute qualité environnementale (HQE) applicable à la tour Eiffel. En revanche, l'agence Moatti-Rivière garantit une amélioration de la performance énergétique de 30 %.

Le projet du sous-sol relancé
«La délibération passée mi-juin dernier au Conseil de Paris, c'est le fameux projet d'un sous-sol, on a besoin de relancer des études complémentaires et nous avançons sur ce projet », nous a confié Jean-Bernard Bros l'adjoint au Tourisme, par ailleurs président de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete). Objectif : agrandir la dame de fer par les pieds, puisqu'il n'est pas possible de construire sur le parvis afin de « respecter l'axe optique entre l'école militaire et le Trocadéro » de ce site classé.

« Ce sous-sol aurait deux niveaux et pourrait regrouper les caisses actuellement installées à chaque pilier de la Tour, une bagagerie, un musée Eiffel, un espace pour les enfants et de nombreux équipements pour un meilleur accueil des visiteurs, qui doivent parfois attendre de longues heures dans des files zigzaguant parfois de façon anarchique », nous souligne à son tour Nicolas Lefebvre, directeur général de la Sete. Et d'ajouter : « Ce projet, qui est à l'étude depuis plusieurs mois, est suivi en fait par une commission créée pour l'occasion, qui centralise toutes les anciennes études faites, sous l'autorité du secrétaire général de la ville de Paris. »

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Panneaux solaires et éoliennes…

Pour les pavillons, il est prévu aussi de se protéger des « nuisances solaires » sans altérer les vues sur les multiples perspectives parisiennes, tout en offrant une grande transparence des façades des pavillons. « La position des vitrages par rapport à la verticale et leur orientation leur permettront de réduire d'au moins 25 % en été les apports thermiques internes de l'échauffement des façades, permettant des économies énergétiques liées à la climatisation », précise le cabinet d'architecture.

Par ailleurs, une production d'eau chaude solaire, qui couvrira en moyenne 50 % des besoins en eau chaude sanitaire des deux pavillons, sera assurée par 4 panneaux solaires, d'une surface totale de 10 m² installés en toiture du bâtiment Ferrié. Et 4 éoliennes à axe vertical seront installées au niveau de la plateforme technique sous le pavillon Ferrié. « Avec une production électrique estimée à 8.000 kWh/an, elles ne dégageront aucune nuisance sonore ni visuelle », assure Jean-Bernard Bros.

Enfin, l'intégration de turbines au réseau d'adduction permettra de générer une source complémentaire de production d'électricité. Près de 40 %, soit environ 12.000 m3 de la consommation d'eau potable de la tour Eiffel, s'opère au 1er étage. « Ce sera donc une mini-centrale électrique qui produira 4.000 kW/an », ajoute l'élu parisien. Une réserve d'eau pluviale, alternative à l'eau courante, sera également installée sous le pavillon Ferrié afin d'alimenter les sanitaires. Autre point, les éclairages seront à 95 % de type LED.

La Tour Eiffel continuera d'accueillir le public durant les travaux, qui, d'ici à dix-huit mois, pourra marcher à 57 mètres du sol sur le parvis en verre. Frissons garantis !

Quelques chiffres
Hauteur primitive : 312 m (sommet de la hampe du drapeau)
Hauteur actuelle (avec antennes) : 324 m
Hauteur des plates-formes : 1ère plateforme : 57 m ; 2e plateforme inférieure : 115 m ; 3e plateforme inférieure : 276 m
Poids total : 10.100 tonnes
Poids des charpentes métalliques : 7.300 tonnes
Nombre de rivets (total) : 2.500 000
Distance entre les piliers : 101 m (emprise au sol : 125 m x 125 m)
Nombre de marches : par l'escalier du pilier Est, jusqu'au sommet : 1665
Peinture : 60 tonnes à chaque campagne, tous les 7 ans.
Fréquentation : plus de 250 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1889.
6,7 millions de visiteurs en 2010
Montant total financé par la SETE : 25 M€

Un chantier débuté au printemps 2012

Un chantier débuté au printemps 2012.

Coût total : 25 M€

Le coût total du réaménagement du 1er étage est de l'ordre de 25 M€ HT, entièrement financé par la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE).

Un lieu accessible

« Le lieu sera donc désormais entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite et un système d'énergie plus écologique sera également mis en place grâce à l'utilisation d'énergies renouvelables », se sont félicités, devant la ministre, Jean-Bernard Bros, maire-adjoint de Paris en charge du Tourisme et président de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete), et Nicolas Lefebvre, directeur général de la Sete en présence de Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme.