Brevetée en 2005 par le CNRS de Grenoble, la technologie, adaptée par la France, qui se cache derrière le vitrage chauffant n'a cessé d'évoluer et de se perfectionner depuis.
Dans l'ensemble, le vitrage chauffant est une technologie simple mais coûteuse. Lors de la fabrication de la fenêtre en usine, on applique une couche de microparticules de fer sur la surface interne du verre intérieur. Cette dernière va alors être incorporée dans la fenêtre après un processus industriel spécifique, de sorte qu'elle ne puisse plus être visible à l'œil nu. La vitre tout entière se transforme alors en résistance électrique reliée à une petite alimentation cachée, tout comme les fils électriques, dans les profilés.
Afin d'augmenter la capacité de rayonnement permis par la résistance, la surface interne de la vitre extérieure dispose d'une forte capacité d'isolation, ce qui fait "rebondir" les rayons pour les renvoyer vers l'intérieur de la pièce. Ainsi, ce nouveau système de vitrage évite l'écueil dans lequel tombaient les tout premiers modèles : chauffer l'extérieur autant que l'intérieur.
Des infrarouges pour chauffer les corps
Le chauffage par rayonnement, à l'inverse du chauffage par convection (majoritairement utilisé dans les foyers par le biais de radiateurs en fonte) est une solution qui utilise les infrarouges. Cette technologie est assez semblable à la sensation provoquée par le soleil : elle chauffe les corps et les objets, et non l'air lui-même. Ce qui rend cette solution particulièrement adaptée aux pièces de plus de trois mètres sous plafond.
La puissance varie selon les marques mais, en moyenne, il faut compter environ 50 W/m², soit 750 W pour chauffer une pièce de 15 m². La technologie actuelle requiert cependant un vitrage recouvrant au minimum un tiers de la pièce pour pouvoir être utilisée en tant que chauffage principal. Il n'est pas à exclure que dans les prochaines années, cette surface nécessaire diminue.