A l'origine, deux bâtiments bâtis dans les années 70 et formant un ensemble de 74 logements. A l'arrivée, 96 logements et deux étages supplémentaires. Pourquoi le bailleur social, a-t-il choisi de surélever cet ensemble ? "Parce que la pression foncière est très forte à Paris", explique Laurent Le Guével. Erigère, qui a un objectif de production annuelle de 1.000 logements, a donc saisi l'opportunité de construire des étages supplémentaires sur ses immeubles de la rue d'Aubervilliers à l'occasion de travaux de rénovation. "C'est l'architecte qui nous l'a proposé", raconte le directeur du développement immobilier.
Malgré un coût foncier nul, les coûts de construction sont très élevés et le bailleur, qui réalisait là sa première opération de ce type, a rendu son verdict : "construire du neuf est plus rentable que surélever". Il compte donc, à l'avenir, privilégier la densification de parcelles lui appartenant. Néanmoins cette piste de la surélévation continuera d'être "étudiée au moment des travaux de réhabilitation", indique Laurent Le Guevel. "Mais il y a très peu de situations ou ce sera possible" : sur les 1.000 logements que détient Erigère à Paris, par exemple, c'est le seul site où la surélévation est envisageable.