Certaines tendances de fond ont des effets sur l'offre et la demande. Par exemple, la croissance démographique et la "valeur refuge" que représente l'immobilier favorisent la demande, tandis que l'allongement de la durée de vie ou les normes environnementales réduisent l'offre.
Certains phénomènes sont venus compliquer la situation depuis six mois, comme l'expliquent MeilleursAgents.com et Empruntis.com. La fin du PTZ+ dans l'ancien, les difficultés d'accès au crédit, la montée du chômage et l'attente de la baisse des prix, entraînent une baisse générale de la demande.
Sur 25% de dossiers financés en septembre 2011 avec PTZ+, la suppression du prêt à taux zéro dans l'ancien a désolvabilisé 8% des emprunteurs. Par ailleurs, si les prix baissaient de 10%, 20% d'entre eux seraient à nouveau solvables, tandis qu'avec une baisse de 20%, ils seraient plus d'un tiers à pouvoir à nouveau emprunter.
Moins d'acheteurs en 2012 ?
L'offre baisse, elle aussi, en raison du durcissement de la fiscalité, de l'attentisme pré-électoral et du peu de logements neufs. Tous ces facteurs représentent 30% d'acheteurs en moins en 2012, où 680.000 transactions, dans le neuf et l'ancien, sont prévues. Dans les meilleures années, elles s'élevaient autour de 800 à 850.000.
Les prix commencent à baisser eux aussi (de 5 à 15%), et la durée de vente double, selon l'étude. Le marché est donc moins fluide mais pas bloqué, l'élection présidentielle crée cependant une parenthèse empêchant d'avoir une visibilité claire sur l'avenir.
Le pouvoir d'achat immobilier dépend de nombreux critères dont, entre autres, les revenus, le prix au m2 ou encore le taux d'intérêt. Et ces facteurs dépendent eux-mêmes en grande partie du lieu où l'on vit. Il apparaît ainsi qu'en 2012, un ménage parisien, avec un revenu mensuel moyen de 4.710 € et un prix moyen du m2 à 8.495 €, pouvait acheter un 31 m2 à un taux de 4,20%. Un ménage strasbourgeois ou rennais, peut, quant à lui, acheter un 62 m2 avec un revenu mensuel d'environ 2.600 € et quasiment le même taux d'emprunt. Les Parisiens, malgré des revenus très nettement supérieurs à la moyenne sont donc les grands perdants !