Instigateur du projet de salle immersive Callisto-Sari en partenariat avec de nombreux acteurs du secteur, Bouygues Construction souhaite multiplier ses capacités dans le domaine de la réalité virtuelle et proposer de nouveaux outils informatiques tant aux concepteurs qu'aux futurs clients. Visite guidée par Trino Beltran et Hugo Martin, du département R&D Innovation Bouygues Bâtiment International.
La Cité des Sciences abrite une intéressante installation : la salle immersive de réalité virtuelle Callisto-Sari, la première du genre - et de cette dimension - à être dédiée au secteur de la construction. Elle offre une expérience d'immersion à l'intérieur d'un futur bâtiment avant qu'il ne soit construit et permet de réaliser un certain nombre de simulations physiques dans des conditions réalistes. Car les spectateurs ne se contentent pas d'assister à une simple projection d'un film en trois dimensions. Il n'existe pas de script prédéfini et l'interaction est totale, permettant à l'utilisateur d'évoluer à sa guise dans le modèle informatique. Il est possible de se déplacer à l'intérieur du bâtiment, de le voir à partir de différents angles de vue - parfois normalement inaccessibles - et d'expérimenter des phénomènes invisibles : simulation acoustique afin d'évaluer l'effet des matériaux choisis, ou visualisation de la température ressentie en fonction du choix des vitrages ou de la localisation des bouches d'aération. Et ce n'est pas tout : comme dans le jeu les Sims, il est possible d'interagir avec l'environnement et de changer les matériaux du sol, des murs ou des plafonds, de bouleverser la configuration des locaux et du mobilier et d'observer les conditions d'éclairage de jour comme de nuit selon différentes conditions météorologiques. Les possibilités semblent infinies et le parallèle avec les jeux vidéo est rapidement fait.
Démocratiser la technologie
Bouygues parle de "serious gaming" et d'outil de "e-learning". Car Callisto constitue pour Bouygues une preuve de concept de ces technologies. "Le projet a été présenté en réponse à un appel du Fond Unique Interministériel", nous raconte Trino Beltran, le directeur Innovation R&D pour Bouygues Bâtiment International. "Huit partenaires* ont mis leurs connaissances en commun et ont acquis de nouvelles compétences durant les trois ans du projet", poursuit-il. Le coût modéré de l'installation serait notamment lié au travail mené par le producteur de processeurs AMD, et reposant sur des ordinateurs de gamers.
Lire la suite de l'article en page 2.