A l'occasion des Assises nationales de la qualité de l'air, les ministres de la Santé, du Logement et de l'Ecologie ont présenté un plan d'actions, à court, moyen et long termes, afin d'améliorer la qualité de l'air dans les espaces clos. Détails.
Le coût annuel de la pollution de l'air intérieur est évalué entre 10 et 40 milliards d'euros, dont 1 milliard pour le seul remboursement des médicaments anti-asthmatiques. Reprenant les préoccupations exprimées lors de la table ronde "Santé-Environnement" de la Conférence environnementale du mois de septembre 2012, le gouvernement a donc lancé un plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur. Plusieurs leviers seront actionnés : les occupants et utilisateurs, tout d'abord, seront informés par une campagne de communication sur l'impact de leurs comportements individuels, afin de leur rappeler les bonnes pratiques et de combattre les idées fausses. Un outil Web sera mis à la disposition du grand public pour évaluer la qualité de l'air dans les logements.
Former les professionnels
Puis, des actions seront engagées afin de limiter l'entrée dans les habitations de nouvelles sources de pollution. Un travail sera entrepris sur l'étiquetage des produits de consommation émetteurs de composés volatils : désodorisants, bougies parfumées, encens, produits d'entretien, etc. Une attention particulière sera apportée au mobilier des chambres d'enfants. Le plan de rénovation énergétique de l'habitat s'accompagnera également d'une vigilance accrue sur la qualité de l'air intérieur : la qualité de l'aération-ventilation sera davantage étudiée et les professionnels du bâtiment verront leurs formations renforcées. Des campagnes d'information et de formation à destination du monde de la santé seront également mises en place. Enfin, les lieux et pollutions spécifiques feront l'objet d'actions ciblées : les réseaux souterrains de métro devront, par exemple, disposer d'une méthodologie de surveillance et d'expérimentation de réduction des polluants.