Du côté des infrastructures et des transports, Nicolas Dupont-Aignan milite là encore pour un interventionnisme fort de l'Etat.
Il souhaite ainsi mettre fin au processus de libéralisation dans le domaine du transport ferroviaire en fusionnant Réseaux Ferrés de France (RFF) et la SNCF. Mais également supprimer les péages des autoroutes déjà amorties. NDA considère que « bradées en 2006 » pour 14 milliards d'euros par le gouvernement à des sociétés privées, les autoroutes doivent désormais revenir dans le giron public. Afin d'y remédier, il propose que l'Etat rachète donc les sociétés d'autoroute au prix exact de leur vente en 2006.
Pour les transports en Île-de-France, le candidat de Debout la République estime qu'avec « seulement » 5 milliards d'euros (contre 35 milliards d'euros au projet du Grand Paris), il serait possible de construire un deuxième tunnel entre les stations RER de Chatelet et de gare du Nord, tout en rénovant l'ensemble des rames de la région. Des investissements qui permettraient, selon le programme, d'améliorer concrètement les conditions de transport des usagers des transports publics. Le second tunnel permettrait de mettre fin aux arrêts incessants à l'origine des retards et annulations qui rendent insupportables les lignes B et D au quotidien.
Quant à la hausse du coût des TGV, fleuron de l'industrie française, Nicolas Dupont-Aignan défend le maintien dans le giron de l'Etat d'une grande entreprise de transports publics, afin de mettre en place une véritable politique de régulation des prix ainsi qu'une politique d'investissement à long terme.
Pour l'organisation administrative de la France, le candidat souverainiste (et maire de Yerres) insiste sur le maintien des communes et des départements comme cellules de base de la République. Il propose en revanche la suppression des conseils régionaux. Les assemblées régionales seront la simple émanation des conseils généraux, qui jouent un rôle déterminant dans le maillage du territoire et sa représentation.
A propos des transports : « Il faut renationaliser définitivement et stopper la libéralisation de certains services publics. Il n'y a pas de concurrence possible pour le train. On l'a vu en Angleterre. Cela s'est fini comment ? Par des morts. Le TGV a changé la vie des Français, grâce à l'investissement public, quand il n'y avait pas la Commission de Bruxelles qui interdisait tout. Aujourd'hui, on est en train d'en faire un produit de luxe, réservé aux plus riches. C'est devenu une pompe à fric pour la SNCF et c'est inacceptable ». AFP, 03/04/2012