Selon plusieurs études analysées par le Plan bâtiment durable, la performance énergétique des biens immobiliers permettrait de faire grimper le prix de vente aussi bien dans le résidentiel que dans le tertiaire. Détails.
Il existe belle et bien une valeur verte et celle-ci a tendance à être de plus en plus pris en compte dans l'immobilier. Elle aurait d'ailleurs un impact direct sur le prix de vente d'un bien, et ce que ce soit dans le tertiaire ou dans le résidentiel. Tel est le constat réalisé par le plan bâtiment durable qui a analysé plusieurs études nationales et internationales sur le sujet.
Ainsi, concrètement, selon une enquête publiée en septembre 2013 par l'association DINAMIC (Développement de l'information notariale et de l'analyse du marché immobilier et de la conjoncture), "les maisons agrémentées de l'étiquette énergie A ou B, ont un prix de vente de 14 à 27% supérieur au prix de vente d'une maison équivalente comportant l'étiquette énergie D selon les régions". Autre étude confirmant cette tendance, celle sur l'impact des Diagnostics de Performance Energétique commandée par la commission européenne. Par exemple, "pour la ville de Marseille le passage d'une classe de performance énergétique à la classe supérieure (par exemple de la lettre C à la lettre B sur l'étiquette énergie) augmente le prix de vente d'un bien de 4,3% (mais il existe une très forte incertitude sur les maisons)", explique le Plan Bâtiment durable dans un document lisible sur son site. Abondant dans ce sens, une étude de l'Ademe de 2011 affirme que "la valeur verte moyenne constatée représente 5% à 30% de la valeur vénale des logements ", mais également que "la valeur verte est très dépendante de l'évolution des prix de l'énergie, et de l'anticipation faite par les acteurs de cette évolution".
La valeur verte touche aussi le secteur tertiaire
Si le résidentiel est concerné par la valeur verte, le tertiaire l'est tout autant. IPD, société internationale dédiée à la mesure de performance et de risque pour l'immobilier institutionnel, a produit en partenariat avec Certivéa et sous le parrainage de CBRE, un indicateur annuel de l'immobilier vert en France. Selon cet indicateur, "en 2010, le rendement global affiché des immeubles verts était de 100 points de base (soit 1 point de pourcentage) supérieur à celui des immeubles non verts Haut de gamme. En 2011, il était de 110 points de base (7,4% pour les immeubles verts contre 6,3% pour les immeubles non verts Haut de gamme)", souligne le Plan Bâtiment durable. Autres chiffres traduisant la tendance : "Les valeurs locatives de marché ont augmenté de 0,5% pour les immeubles verts alors que celles des immeubles non verts Haut de gamme ont baissé de 0,2% ". Enfin, concernant les coûts, l'émergence de la valeur verte entraîne un loyer au m² observé des bureaux verts "en moyenne supérieur de 4,8% à celui des bureaux non verts comparables". Reste que selon une étude du CSTB non publiée évoquée par le Plan Bâtiment durable, "si le coût par m² SHON pour l'occupant (loyer + charges) est supérieur pour les bureaux verts que pour les bureaux non verts, la situation s'inverse lorsque l'on calcule le coût par occupant".