"Le chantier a débuté par du terrassement, au mois d'octobre 2015", poursuit le directeur des travaux. La proximité des voies SNCF et la nature du terrain, soumis à des mouvements de trains, imposent l'adoption de solutions particulières. "Pour la réalisation des voiles béton, qui marquent le sous-sol du projet, deux techniques différentes ont été utilisées : les parois parisiennes et les parois berlinoises", précise-t-il. La première, consiste à enfoncer profondément des pieux de fondation dans le sol, puis à excaver le terrain entre eux, avant de projeter un voile béton. La seconde, assez similaire, voit l'emploi de profilés métalliques enchâssés dans les pieux, plutôt que de simples colonnes de béton. Selon les caractéristiques de cohésion du terrain et selon ses mouvements, le constructeur adoptera l'une ou l'autre de ces solutions, la parisienne étant plus rigide que la berlinoise. "Le gros avantage de ces techniques est de ne pas travailler en dehors de l'emprise du chantier lui-même", explique le spécialiste. Le recours à ces méthodologies alternatives était imposé par la proximité des voies ferrées, comme mesure de sécurité. Outre cette contrainte liée au terrain, d'autres mesures ont été prises pour pouvoir mener le chantier sans risquer d'endommager les caténaires et mettre en danger les vies des intervenants ou des voyageurs. "L'environnement du bâtiment est complexe mais GCC a une bonne connaissance des problématiques ferroviaires", assure Farid Ben Ahmed.
Une plateforme multimodale sort de terre à la Chapelle
Grégoire Noble, le 15/01/2016 à 17:29