La société d'assurance SMAvie BTP poursuit son combat. Plusieurs fois déboutée, elle a demandé à la Cour d'appel de Paris d'annuler la décision du gendarme des marchés financiers pour empêcher la fusion des deux sociétés immobilières : Icade et Silic.
Alors que l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait approuvé le rapprochement stratégique entre Icade et son concurrent Silic à la fin du mois d'avril 2013, la société d'assurance SMAvie BTP ne l'entend pas de cette oreille.
Elle vient de demander à la cour d'appel de Paris d'annuler la décision du gendarme des marchés financiers, de dispenser la société foncière Icade de lancer une offre publique de retrait sur les titres de Silic, a annoncé Icade mardi.
De plus, SMAvie BTP a déposé auprès du président du tribunal de commerce de Nanterre, une assignation en référé afin de "voir ordonné le report de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Silic convoquée le 27 décembre 2013 afin de se prononcer sur la fusion-absorption de Silic par Icade". En réponse, les deux sociétés immobilières ont annoncé qu'elles s'opposeraient à cette demande de report, précise le communiqué.
A noter qu'à l'issue d'une offre publique d'échange (OPE) clôturée en juillet dernier, Icade, filiale cotée de la Caisse des dépôts (CDC), détenait 93,26% de Silic, auparavant propriété de l'assureur mutualiste Groupama. L'objectif de cette fusion est de donner naissance à la première société française de bureaux avec un patrimoine dépassant les 10 Milliards d'euros et des loyers courants annualisés de 577 millions d'euros.
La SMAvie BTP est un actionnaire depuis 30 ans de Silic. Si la SMAvie BTP, en tant qu'administrateur de Silic, trouve ce projet acceptable du point de vue de la société et de ses salariés, elle pointe notamment du doigt les désagréments qu'il pourrait occasionner pour les "actionnaires minoritaires compte tenu d'un prix de sortie insuffisant pour les minoritaires et de la dilution du modèle économique de Silic dans Icade dont le modèle est différent", souligne un communiqué datant de mai 2012.