Le nuage de verre de Frank Gehry flottera officiellement au-dessus du Bois de Boulogne, le 20 octobre prochain. La Fondation Louis-Vuitton, qui s'étendra sur près de 12.000 m2, sera un lieu dédié à la création artistique contemporaine.
Bernard Arnault, le Pdg de LVMH, l'a annoncé ce dimanche au journal de Claie Chazal : l'ouverture de la fondation Louis-Vuitton ouvrira au public le 27 octobre prochain. En prime, elle accueillera les visiteurs gratuitement pendant trois jours le week-end suivant l'inauguration.
"Nous allons exposer des collections qui appartiennent pour partie déjà à la Fondation, une partie de mes collections et puis nous aurons aussi des expositions temporaires pour lesquelles nous ferons travailler des artistes contemporains", a déclaré Bernard Arnault. "Certains vont réaliser des oeuvres spécialement pour la fondation", a-t-il dit. "Je serai assez impliqué dans les choix".
Si la programmation sera dévoilée au moment de l'ouverture, on sait déjà qu'une exposition inaugurale célébrant le bâtiment de Frank Gehry, aura lieu en même temps qu'une exposition sur l'architecte au Centre Pompidou.
Douze voiles de verre
Situé en lisière du Jardin d'Acclimatation, géré par LVMH, le bâtiment de la Fondation Louis Vuitton, construit sur un ancien bowling, a une surface de 11.700 m2. Le corps central est enveloppé dans douze voiles de verre, qui apportent de la transparence et jouent sur les reflets. Avec les verrières, le bâtiment dépasse les 40 mètres de haut.
Soutenu par la Ville de Paris, le projet avait suscité la protestation d'associations de riverains qui avaient obtenu en janvier 2011 l'annulation du permis de construire du bâtiment par le tribunal administratif de Paris. Les députés UMP et PS avaient alors donné un coup de pouce à la Fondation Vuitton en la déclarant d'utilité publique, ce qui a permis la poursuite de sa construction. "Les recours, on les a oubliés", déclare Jean-Paul Claverie, conseiller de Bernard Arnault.
Dans 50 ans, le bâtiment reviendra à Paris
La Fondation Louis Vuitton est une fondation d'entreprise, et non une fondation personnelle comme celle de François Pinault, même si Bernard Arnault est lui aussi collectionneur. L'investissement annoncé était de 100 million d'euros. Mais le projet a nécessité beaucoup d'innovations techniques coûteuses.
La Fondation versera une redevance à la Ville de Paris car le terrain fait l'objet d'un bail emphytéotique de 55 ans. Cinq ans s'étant déjà écoulés depuis la signature, "dans 50 ans, le bâtiment reviendra à Paris", précise Jean-Paul Claverie.