Il aura fallu de fortes progressions tant sur les mises en chantier que sur les autorisations de construction pour que la Fédération du Bâtiment parle d'éclaircies et d'embellie pour l'année 2011. Cependant, elle temporise en indiquant qu'il ne s'agit que de moyennes nationales et que des difficultés persistent.

La Fédération française du Bâtiment n'a pas boudé son plaisir ce mardi, en annonçant le retour à des cieux plus cléments pour l'année à venir. « Le printemps du bâtiment s'est préparé au cœur de l'hiver », a déclaré Didier Ridoret, le Président.

 

Confirmant peu ou prou les récents chiffres publiés par le ministère de l'Ecologie, la FFB indique des mises en chantier en progression de près de 54% pour le logement et de plus de 50% pour le non-résidentiel. Tandis que les autorisations augmentent de 23%, tant dans le logement que dans le non-résidentiel. Une situation favorable sur le plan national étayée par des statistiques convergentes, précise la FFB : l'opinion des chefs d'entreprise confirment le retournement en cours et l'arrêt de la dégradation des prix ; les productions et consommations de matériaux progressent de 20 à 30% ; l'intérim enregistre une réelle reprise, augurant une reprise des embauches. La fédération prévoit ainsi pour 2011 la création de 10 à 15.000 emplois, alors que 2009-2010 enregistrait une perte de quelque 17.000 postes.

 

Toutefois, Didier Ridoret met en garde contre un optimisme exacerbé car « la situation financière des entreprises continue de se dégrader sous les effets délétères de prix bâtiment trop bas consentis depuis de nombreux mois ». Des entreprises du bâtiment qui doivent également faire face à l'inflation des coûts et à l'impact toujours préjudiciable de la réduction des délais de paiement. S'il affirme maintenir un taux de croissance de 2.2% pour 2011 - comme annoncé lors de son dernier point presse - et ce malgré l'embellie en vue, le Président émet deux craintes principales : une remontée de la TVA de 5.5 à 19.6% comme le préconisait récemment la Cour des comptes ; l'avenir du dispositif Scellier. « Nous avons fait un lobbying important sur le thème de la TVA, et le bon sens a prévalu. C'est un dispositif qui a fait ses preuves et qui profite à l'ensemble des citoyens. Nous nous battrons pour que ce taux à 5.5% soit gravé dans le marbre en 2011 », a estimé Didier Ridoret.

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