Difficultés, blocages, sous-évaluations, mauvaises appréciations... En matière de gestion immobilière, la Cour des comptes a beaucoup à reprocher à l'Etat. Dans son rapport annuel qu'elle a publié mercredi, elle consacre un chapitre entier à ce dossier. Quelques exemples chiffrés rendent compte de létendue des dégâts.
La Cour déplore dans son rapport la méconnaissance du parc dont la valeur a été estimée à environ 50 milliards deuros. Mais aussi la faiblesse de la maîtrise douvrage et la priorité souvent donnée aux opérations nouvelles. Linstitution espère cependant assister à «des changements significatifs» avec la réforme annoncée de la politique immobilière de lEtat, comprenant la création de lagence «France-Domaine», héritière du service des domaines du ministère des Finances.
Selon la Cour des comptes, chacun des exemples cités dans son rapport montre «combien le bon exercice de la fonction immobilière requiert une maîtrise dexpertises à la fois techniques, juridiques et financières dont la conjonction est encore trop rare et surtout mal valorisée». Découvrez ci-dessous trois exemples représentatifs :
Limmeuble des Bons Enfants
Cet immeuble regroupe une grande partie des services du ministère de la Culture. Sa restructuration complète a été lancée au début des années 1990. La Cour note quaprès une très longue mise au point, le projet est entré dans sa phase opérationnelle en août 1999. Lopération sest achevée à la fin de lannée 2004 et son coût final a dépassé de 16 % lenveloppe initiale. «Elle témoigne du fait que les travaux constituent une étape presque facile dans ce type de projet quand déménagements, allocations de bureaux, relocalisations en cascades et plans de financement savèrent redoutables».
La rénovation du site Ségur-Fontenoy
La restructuration de lîlot Ségur-Fontenoy a été décidée en 1992 afin de rapprocher et regrouper les différents services du ministère de la Santé. En outre, les besoins dun réaménagement de ces locaux vétustes étaient nécessaires. Ces bâtiments ont accueilli en 2007 les cabinets des ministres de la Santé et de la Jeunesse et des Sports, ainsi que le «pôle santé» et les services communs aux ministères chargés de la Santé et du Travail. La Cour note dans son rapport que le chantier est prévu pour être livré avec six ans de retard (2011) et a déjà dépassé de 35 % lenveloppe initiale.
Les opérations Kléber / Convention
Le regroupement des services parisiens du ministère des Affaires Etrangères devait être un exemple parlant de la démarche de modernisation de cette administration et de la nouvelle politique immobilière de lEtat. Le site choisi en 2007 est lancien siège de lImprimerie nationale, situé rue de la Convention (15è arrondissement). La Cour dénonce le fait que lImprimerie nationale a vendu cet immeuble au plus bas, tandis que lEtat la racheté au prix fort. En effet, lEtat a racheté ces locaux (28.000 m2) pour 325 millions deuros au groupe privé qui les avait acquis pour 85 millions. Ce rachat a été financé par la vente du centre des conférences internationales de lavenue Kléber (24.000 m2) pour 404 millions deuros, un ensemble immobilier de prestige situé près des Champs Elysées.
Selon la Cour des comptes, chacun des exemples cités dans son rapport montre «combien le bon exercice de la fonction immobilière requiert une maîtrise dexpertises à la fois techniques, juridiques et financières dont la conjonction est encore trop rare et surtout mal valorisée». Découvrez ci-dessous trois exemples représentatifs :
Limmeuble des Bons Enfants
Cet immeuble regroupe une grande partie des services du ministère de la Culture. Sa restructuration complète a été lancée au début des années 1990. La Cour note quaprès une très longue mise au point, le projet est entré dans sa phase opérationnelle en août 1999. Lopération sest achevée à la fin de lannée 2004 et son coût final a dépassé de 16 % lenveloppe initiale. «Elle témoigne du fait que les travaux constituent une étape presque facile dans ce type de projet quand déménagements, allocations de bureaux, relocalisations en cascades et plans de financement savèrent redoutables».
La rénovation du site Ségur-Fontenoy
La restructuration de lîlot Ségur-Fontenoy a été décidée en 1992 afin de rapprocher et regrouper les différents services du ministère de la Santé. En outre, les besoins dun réaménagement de ces locaux vétustes étaient nécessaires. Ces bâtiments ont accueilli en 2007 les cabinets des ministres de la Santé et de la Jeunesse et des Sports, ainsi que le «pôle santé» et les services communs aux ministères chargés de la Santé et du Travail. La Cour note dans son rapport que le chantier est prévu pour être livré avec six ans de retard (2011) et a déjà dépassé de 35 % lenveloppe initiale.
Les opérations Kléber / Convention
Le regroupement des services parisiens du ministère des Affaires Etrangères devait être un exemple parlant de la démarche de modernisation de cette administration et de la nouvelle politique immobilière de lEtat. Le site choisi en 2007 est lancien siège de lImprimerie nationale, situé rue de la Convention (15è arrondissement). La Cour dénonce le fait que lImprimerie nationale a vendu cet immeuble au plus bas, tandis que lEtat la racheté au prix fort. En effet, lEtat a racheté ces locaux (28.000 m2) pour 325 millions deuros au groupe privé qui les avait acquis pour 85 millions. Ce rachat a été financé par la vente du centre des conférences internationales de lavenue Kléber (24.000 m2) pour 404 millions deuros, un ensemble immobilier de prestige situé près des Champs Elysées.