Le secteur de la construction de logements ne parvient pas à relever la tête. Une nouvelle fois, les autorisations et les mises en chantier reculent sur les trois derniers mois, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Ecologie. Découvrez les principales données.
Les mois se suivent et se ressemblent pour les chiffres de la construction. Après avoir accusé une chute au troisième trimestre avec une baisse des mises en chantier de 0,6%, d'août à octobre 2013, le nombre de logements mis en chantier, qui s'élève à 76.600 unités, est toujours en recul, soit - 2,8 % par rapport à la même période de 2012.
Néanmoins, on observe des disparités notables selon les secteurs, notamment avec des logements en résidence qui affichent une hausse de 20,2 %. Un des rares activités qui s'en sort bien avec les logements individuels groupés avec + 6,1 %. De leur côté, la construction de logements individuels baisse de 3,4 %. Le ministère avance deux explications : "la construction de logements individuels purs baisse de 6,7 %. La construction de logements collectifs diminue de 4,9 %". Et le résultat de ces chutes se traduit par une diminution en glissement annuel de 9%, avec un total de 339. 957 unités. On est donc loin de l'objectif fixé par le Président de la République lors de la campagne présidentielle des 500.000 logements par an.
Des permis de construire en chute libre
Concernant les permis de construire, ils dégringolent littéralement, soit -23% à 102.000 unités sur les trois derniers mois. "La construction neuve, qui représente 87 % de l'offre de logements, baisse de 21,4 % par rapport aux mêmes trois mois un an plus tôt", souligne le ministère, précisant que "tous les secteurs de la construction sont affectés par cette baisse". Le plus touché ? La construction de logements en résidence qui plonge de 42,8 %. Les autres se replient également de manière assez soutenue : la construction de logements collectifs (-16,5 %), la construction de logements individuels - 26,5 % (- 21,9 % pour les logements individuels purs, - 35,6 % pour les logements individuels groupés). En conséquence, en glissement annuel, le nombre de logements autorisés s'effondre à -15,4 %, soit 441.071 unités.