L'édifice fait appel à une structure poteaux-poutres tandis que ses éléments de façade sont préfabriqués en usine. "C'est vraiment un jeu de construction. De plus ça permet de contrôler les délais, et il n'y a plus de problème de séchage ou de gel. Pour assembler un niveau de presque 1.000 m², trois semaines sont nécessaires", ajoute l'architecte. Le bâtiment pourrait donc presque être qualifié de "biosourcé" même s'il n'est pas labellisé en tant que tel. Ses concepteurs estiment que 1.000 m3 de bois seront utilisés dans sa construction permettant de stocker 1.000 tonnes de CO2 pendant toute la durée de vie du site. "Nous avons veillé à la diversité des essences et de leurs utilisations : bardage en mélèze ou Douglas à l'extérieur, résineux en structure, menuiseries en pin… En tout 95 % des bois sont français", certifie Georges-Henri Florentin.
Les seules difficultés ont finalement été celles du financement, où quatre ans de tractations ont été nécessaires, et des retards de chantier liés… au sous-sol argileux soumis à des gonflements. Lorsqu'il sera terminé à la fin de 2014, le siège FCBA pourra commencer à accueillir les équipements de pointe qui serviront dans les laboratoires à tester et certifier les différents produits bois qui seront soumis à l'institut technique. Des chambres climatiques permettront notamment de créer des processus de vieillissement artificiel, tandis que des tests de réaction au feu (inflammabilité) seront également menés. Car FCBA mène diverses missions d'appui technique, de certification ou normalisation, d'études et de recherches, et même d'expertise judiciaire. En tout, 150 personnes travailleront dans ce bâtiment qui entend démontrer que la construction bois ne se limite pas aux chalets.