Afin de montrer l'importance de préserver la TVA à 5,5%, la Capeb a fait chiffrer par l'Institut I+C les pertes engendrées par sa suppression qui pourrait « amputer le secteur de la rénovation de 3,6 milliards d'euros de CA, avec une perte de 30.000 emplois à la clé », selon la confédération.

Selon l'étude réalisée par l'Institut I+C pour la Capeb, « supprimer la TVA à 5,5 % reviendrait à amputer le secteur de la rénovation de 3,6 milliards d'euros de CA, avec une perte de 30.000 emplois à la clé », indique Patrick Liébus, président de l'organisme. Initiée en 1999, la TVA à 5,5 % sur les travaux de rénovation «a généré 2 milliards de travaux par an et a permis de créer de nombreux emplois durables dans le secteur», selon la Capeb.

 

Outre le scénario de la suppression de la TVA à 5,5 %, la Capeb a également évalué qu'un retour à une TVA à 19,6% uniquement sur les matériaux de construction impliquerait des pertes d'emplois, directes et indirectes, estimées à 10.000 postes, et occasionnerait une baisse d'activité de l'ordre de 1,94 milliard d'euros. D'autre part, le maintien ciblé d'une TVA à taux réduit, uniquement pour les travaux liés à la rénovation énergétique des bâtiments, conduirait à une réduction d'activité de 2,8 milliards d'euros et 23.000 emplois en moins.

 

« Dans une période économique tendue où une grande majorité des artisans du bâtiment souffrent de la crise persistante et de la concurrence déloyale que représente le statut d'auto-entrepreneur, l'augmentation du taux de TVA marquerait un coup d'arrêt fatal à la reprise de notre activité. Cette mesure ne s'inscrit plus dans un plan de relance mais dans un plan de décroissance ! », s'inquiète Partrick Liébus dans un communiqué.

 

Pour rappel, 360.000 artisans du bâtiment réalisent 68 % du marché de l'entretien-réhabilitation.

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