Selon une étude, 52% des futurs acquéreurs d'un logement estiment qu'il est difficile d'obtenir un prêt immobilier et ce, malgré un taux d'intérêt relativement bas en 2013. Ces difficultés seraient liées aux nombreuses garanties demandées par les banques.

Le site d'annonces immobilières, logic-immo.com, a mené une enquête* sur la perception des futurs acquéreurs vis-à-vis de l'obtention des prêts immobiliers. Si une petite majorité (52%) déclarent qu'il est difficile d'obtenir un crédit, 32% se montrent partagés et seulement 16% en ont une perception positive.

 

En 2013, tous les indicateurs étaient au vert pour relancer le marché de l'immobilier. Pourtant, les taux de crédits historiquement bas n'ont pas permis de doper les ventes. D'après l'enquête, 60% des personnes interrogées jugent les taux d'intérêt des crédits attractifs mais n'ont pour autant pas sauté le pas.

 

Les Français ne prennent-ils plus en compte le niveau des taux dans leur décision d'achat ? "Non", selon Stéphanie Pécault, responsable de l'étude logic-immo. "D'ailleurs, en 2014, ils sont plus de 80% à envisager un emprunt immobilier pour financer leur projet".

 

Graphique logic-immo
Graphique logic-immo © logic-immo
Les taux d'intérêt des crédits ont seulement permis de maintenir la demande immobilière à un niveau stable. Selon le site Internet, les ménages ne recherchent pas systématiquement la rentabilité mais un achat sur le long terme.

 

Un taux d'intérêt bas n'est donc pas suffisant dans l'obtention d'un prêt immobilier. "Il joue un rôle de levier sur les projets en cours" ajoute Stéphanie Pécault. A l'inverse, une remontée des taux peut décourager les acquéreurs. En 2012, le marché immobilier a observé une baisse du nombre de projets d'acquisition liée à la remontée des taux d'intérêt.

Les prêts immobiliers freinés par l'exigence des garanties bancaires

Cette année, logic-immo estime que le marché immobilier dépendra avant tout de la politique bancaire. Les conditions d'obtention d'un crédit imposées par les banques sont souvent un obstacle pour les acquéreurs. Les garanties en termes de situation professionnelle (CDI) et le montant demandé pour l'apport restent les deux principales raisons des difficultés évoquées par les futurs acquéreurs.

 

Pour les futurs candidats, il devient donc très difficile de répondre à l'ensemble de ces garanties. "Certains ménages anticipent un refus et n'osent même pas déposer de dossiers de demande d'emprunt", explique Stéphanie Pécault.

 

La durée de l'emprunt, le niveau des taux ou le taux d'endettement sont moins perçus comme des freins à l'obtention d'un crédit. La demande restera faible si les candidats ne perçoivent pas un assouplissement des garanties bancaires.

 

*Enquête réalisée sur un échantillon représentatif de 1.142 personnes ayant un projet d'acquisition d'un logement d'ici à 1 an, interrogés du 29 janvier au 2 février.

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