Batiactu : Avant toute opération d'entretien ou de rénovation, ces règles professionnelles prévoient un examen visuel soigné qui permet de classer les pathologies en six types. Qu'en est-il exactement ?
Emmanuelle Canino : Vous noterez que l'inspection visuelle n'est pas suffisante, les règles nous imposent dans deux annexes B1 et B2, également des essais de découpe de l'enduit de base, des essais d'arrachement, des essais en laboratoire...
En effet, les pathologies peuvent être classées en six types. Les types I et II correspondent à l'observation de défauts essentiellement esthétiques. Pour plus de détails, le type I désigne un enduit mince en bon état mais dont l'aspect est altéré par la présence de salissures atmosphériques, de rejaillissement, ou d'un fort encrassement dû au développement de micro-organismes et dont la présence reste marquée après lavage et décontamination. Le type II se distingue par un faïençage important du revêtement de finition qui n'atteint pas la couche de base. Pour ces défauts, seule l'annexe B1 s'applique.
Les types III et IV impliquent non plus un simple entretien mais une rénovation. Dans le cas du type III, la façade présente une microfissuration de la finition pouvant atteindre la couche de base. Cette microfissuration peut être accompagnée de diverses fissurations localisées, issues de défauts ponctuels de mise en œuvre, ou autre, sous réserve qu'elles affectent moins de 1% des surfaces considérées, sur la base de 1m² affecté calculé sur la base de 5 m de fissure sur 0.20 m de large.
Dans le type IV, la microfissuration ou la fissuration peut aussi se produire au droit des joints de plaques d'isolant, à condition qu'elle ne soit pas généralisée.
Dans ce cas, les examens consistent en l'application des annexes B1 et B2.
Emmanuelle Canino : Vous noterez que l'inspection visuelle n'est pas suffisante, les règles nous imposent dans deux annexes B1 et B2, également des essais de découpe de l'enduit de base, des essais d'arrachement, des essais en laboratoire...
En effet, les pathologies peuvent être classées en six types. Les types I et II correspondent à l'observation de défauts essentiellement esthétiques. Pour plus de détails, le type I désigne un enduit mince en bon état mais dont l'aspect est altéré par la présence de salissures atmosphériques, de rejaillissement, ou d'un fort encrassement dû au développement de micro-organismes et dont la présence reste marquée après lavage et décontamination. Le type II se distingue par un faïençage important du revêtement de finition qui n'atteint pas la couche de base. Pour ces défauts, seule l'annexe B1 s'applique.
Les types III et IV impliquent non plus un simple entretien mais une rénovation. Dans le cas du type III, la façade présente une microfissuration de la finition pouvant atteindre la couche de base. Cette microfissuration peut être accompagnée de diverses fissurations localisées, issues de défauts ponctuels de mise en œuvre, ou autre, sous réserve qu'elles affectent moins de 1% des surfaces considérées, sur la base de 1m² affecté calculé sur la base de 5 m de fissure sur 0.20 m de large.
Dans le type IV, la microfissuration ou la fissuration peut aussi se produire au droit des joints de plaques d'isolant, à condition qu'elle ne soit pas généralisée.
Dans ce cas, les examens consistent en l'application des annexes B1 et B2.
Enfin, il est bon de noter qu'au-delà de ces pathologies, deux autres types existent, désignées sous le vocable type V et type VI. Le V concerne les systèmes solidaires du support mais présentant des caractéristiques insuffisantes d'adhérence de l'enduit mince dans son ensemble avec décollements et cloquages atteignant l'isolant, ou une fissuration généralisée aux joints des plaques et le VI concerne un système partiellement ou totalement désolidarisé du support avec des dégradations légères ou importantes de l'enduit armé et/ou une fissuration généralisée aux joints de plaques.
Batiactu : Existe-t-il des solutions pour chaque type ?
Emmanuelle Canino : En effet, à chaque cas de figure s'applique ensuite une solution appropriée nommées K1 pour le type I, K2 pour le type II, K3 pour le type III, ainsi suite… Pour les désordres supérieurs au type IV, une rénovation lourde doit être envisagée.
Concrètement les opérations de type K1 et K2 concernent des travaux d'entretien. Cela se traduit par l'application d'un revêtement en feuil mince ou semi-épais destiné uniquement, après nettoyage et décontamination du parement de l'ETICS, à lui donner l'aspect décoratif d'une finition neuve.
Pour les travaux de rénovation K3 et K4, ils reposent sur l'emploi d'un revêtement de type semi-épais ou épais. Dans ce cas, en plus de sa fonction décorative, il corrige les défauts de l'ETICS en place afin qu'elle retrouve ses qualités d'origine. En revanche, pour une pathologie de type supérieure au type IV, les travaux à entreprendre dépendent de l'adhérence de l'isolant au support. Ainsi s'il reste parfaitement adhérent, il suffira de peler les couches superficielles pour mettre à nu l'isolant et y appliquer un nouvel enduit. Toutefois, s'il n'est pas adhérent, il faudra l'éliminer et repartir à zéro depuis le mur à nu. Autre solution possible : le recouvrement par un bardage.
Enfin, un système de rénovation K7 a été défini. Il s'agit d'un recouvrement par un nouvel ETICS (sur-isolation) d'un système présentant des défauts entre le type I et le type IV.