Souvent citée comme la technologie du futur, l'impression 3D rencontre un certain succès auprès du grand public et des industriels. Néanmoins, le secteur, qui est en perpétuelle évolution, doit encore s'améliorer pour dépasser le simple prototypage. Analyse de la tendance avec le cabinet Xerfi.

Construire tout un bâtiment grâce à l'impression 3D, le rêve pourrait-il devenir réalité ? Sûrement, l'ingénieur Enrico Dini est déjà sur les rangs et travaille sur ce projet depuis plusieurs années déjà.

 

En attendant, la technologie de fabrication "additive" fascine tout le monde : le grand public et les industriels qui espèrent voir l'utiliser dans un avenir proche pour développer des produits toujours plus créatifs. Selon le cabinet d'analyse Xerfi, le marché mondial aura dépassé 2,8 milliards d'euros en 2014 et atteindra 8,5 milliards d'euros en 2020 (+20% de croissance par an entre 2015 et 2020).

 

Toutefois, encore trop complexe, l'impression 3D est peu adaptée à un usage courant. En cause : la taille limitée des objets imprimables, le faible choix des matériaux compatibles avec le procédé de dépôt de matière fondue… De leur côté, les entreprises ont pris le train en marche.

Des freins à l'élargissement

Selon Xerfi, la technique dispose de plusieurs avantages : "production de pièces complexes aux géométries jusque-là inaccessibles, résistance et légèreté accrues des pièces, ou encore production sur mesure et réduction des coûts". Si l'aéronautique et l'aérospatial intègrent déjà la technologie à leur procédé, l'élargissement à d'autres domaines d'activités n'est pas encore d'actualité. Pas de fabrication en grande série encore prévue. Les principaux freins à cette étape : la vitesse d'impression trop lente et la compatibilité des matériaux avec l'impression 3D trop peu nombreux et très onéreux (jusque 50 fois plus cher que pour les procédés traditionnels). Résultat, de nombreux acteurs, fabricants de matériel informatique (Hewlett Packard, Epson…) et producteurs de machines-outils (DMG Mori, Index...) se sont placés sur le marché. "Les éditeurs de logiciels de conception 3D (comme Autodesk) font aussi partie de ces nouveaux entrants, bénéficiant d'une image de marque et d'un statut d'expert de la CAO auprès des milieux professionnels", précise Xerfi.

 

Actuellement, 3D Systems et Stratasys portent le secteur, suivis des fabricants d'imprimantes et d'intrants, comme les Allemands EOS et Concept Laser ou le Français Prodways (Groupe Gorgé) et des prestataires de services d'impression à la demande (Materialise, Arc Group Worldwilde, Sculpteo…). Nul doute, que d'autres noms devraient émerger dans les années à venir, voyant l'engouement pour cette nouvelle technologie.

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