L'immobilier de luxe n'est plus épargné par la crise. Ainsi, selon la dernière enquête du cabinet Barnes, les ventes supérieures à 2 millions d'euros à Paris et dans la région parisienne dégringolent, soit -42% sur un an. Une première depuis 15 ans ! Explications.
Le marché de l'immobilier de luxe subit, lui aussi, l'impact de la crise. Ainsi, selon la dernière étude publiée par le groupe immobilier de luxe Barnes, les ventes de moins de deux millions d'euros ont chuté de 28% en 2012 et celles supérieures à 2 millions d'euros ont plongé de 42%. Sur ce dernier segment, les prix ont même chuté de l'ordre de 10 à 15%.
Au total, le nombre de transactions lié au marché parisien chute de 30% en 2012. Le groupe Barnes observe qu'il y a toujours des acquéreurs présents et actifs jusqu'à 2 millions d'euros avec notamment toujours de nombreuses visites et le maintien des prix pour les appartements sans défaut. Ces derniers continuent d'ailleurs de se vendre, selon le groupe. Néanmoins, sur les biens au-dessus de 2 millions d'euros, on note une raréfaction des acquéreurs : "Les appartements familiaux et maisons ne trouvent plus preneurs aussi rapidement qu'avant", observe Barnes. Et d'ajouter : il y a une "diminution drastique du nombre d'acquéreurs actifs pour ce type de bien". Ainsi, depuis septembre 2012, quelques dizaines de transactions réalisées affichent des prix inférieurs de l'ordre de 15% par rapport à 2011".
La clientèle internationale, un atout ?
Dans ce contexte tendu, la clientèle internationale non européenne (Russes, Brésiliens, Moyen Orient…) reste présente et permet le maintien des prix à un niveau élevé pour les biens d'exception et, d'une manière générale, tous les biens appréciés par la clientèle internationale (vues sur Seine et jardins, vues monuments, Rive Gauche et Centre). La clientèle européenne est beaucoup moins active.
Côté perspectives, le cabinet Barnes ne s'attend pas à des bouleversements au premier trimestre : "Le contexte économique complexe et la gestion du gouvernement peu lisible se traduisent par un réelle inquiétude de la part des vendeurs et acquéreurs de biens immobiliers. Le marché devrait donc rester hésitant au cours du 1er trimestre 2013 avec un faible niveau de transactions", analyse-t-il. Selon le groupe d'immobilier, la reprise pourrait intervenir courant le 2ème trimestre avec une correction progressive des prix.