La société grenobloise HydroQuest envisage de mettre en place une hydrolienne dans le lit de la Loire à Orléans. Cette initiative devrait participer au développement de l'hydrolien fluvial, qui en est encore au stade expérimental.
Après l'hydrolien marin, l'hydrolien fluvial pointe son nez. C'est la société grenobloise HydroQuest qui a décidé d'expérimenter cette nouvelle technologie dans le lit de la Loire à Orléans à partir du printemps prochain.
Qu'est-ce que l'hydrolien fluvial ? Il s'agit d'un appareil qui utilise tout simplement l'énergie hydrocinétique des fleuves pour produire du courant électrique. Côté système, l'équipement s'appuie sur un double axe vertical sur lequel se fixent jusqu'à six turbines. D'une puissance allant de 20 à 100 kW selon la vitesse de l'eau, il mesure entre trois et six mètres de haut, et peut être arrimé directement au fond de l'eau ou suspendu à une barge. A Orléans, c'est cette dernière possibilité qui a été choisie. Cependant, quelques voix commencent à s'élever puisque des mariniers ont déjà fait part de leur inquiétude concernant d'éventuelles difficultés de navigation.
Une technologie pour l'exportation
Reste que cette technologie est sur les rails afin surtout d'être exportée. Selon le président d'HydroQuest, Jean-François Simon, "le potentiel du marché mondial à l'horizon 2025 est considérable, de l'ordre de 12 milliards d'euros pour un total de 3 GW, surtout hors d'Europe, en Afrique et sur le continent américain". Objectif final : réaliser de 300 à 500 machines par an d'ici à 2020. Un projet qui pourrait créer une centaine d'emplois. Outre HydroQuest et EDF, l'initiative, d'un montant de 2,46 millions d'euros, intègre des PME et des pôles de compétitivité, ainsi que la ville d'Orléans, et elle a obtenu le soutien financier du Fonds unique interministériel.
Brevetée, cette technologie qui est aux mains d'EDF, n'en est pas à sa première expérimentation puisqu'elle a déjà été testée durant deux ans dans un canal en Isère.