Troisième secteur en termes de chiffres (même s'ils accusent une baisse entre 2010 et 2011), la biomasse, particulièrement importante en Allemagne et dans l'Hexagone : au moins 46.000 emplois dans chaque pays, environ 10.000 ktep d'énergie primaire de part et d'autre du Rhin. Mais, si en Allemagne les chiffre d'affaires du secteur est évalué à 7,1 Mrds €, il n'est que de 1,7 Mrd € en France, loin derrière la Suède (4,5 Mrds €), l'Autriche (2,4 Mrds €) et la Finlande (2,1 Mrds €). L'étude EurObserv'ER note que, si la consommation des ménages français a baissé, la biomasse solide augmente considérablement dans le domaine de la chaleur, en raison du programme national soutenant financièrement les solutions de chaleur renouvelables pour l'habitat collectif. En tout, la filière européenne de l'énergie bois et de ses déchets emploie 274.000 personnes et son activité économique avoisine les 27,4 Mrds €, une véritable manne financière.
Géothermie et hydroélectricité en petite forme
Le marché de la géothermie européen, quant à lui, s'est élevé à 4,71 Mrds € en 2011, avec un effectif de 51.000 emplois. Là encore, la Suède et l'Allemagne s'illustrent avec une puissance installée de plus de 3.000 MWth chacune, et plus de 13.000 salariés dans chacun des deux pays. L'Italie mise pour sa part sur la production d'électricité grâce à la chaleur du sol et emploie plus de 6.000 personnes. En France, le secteur de la géothermie stagne avec 3.500 employés et des puissances installées qui n'ont quasiment pas varié entre 2010 et 2011 (17,2 MW électriques et 2.100 MW thermiques). Enfin, du côté de la petite hydroélectricité (installations d'une puissance inférieure à 10 MW), l'effectif frise les 24.000 personnes pour un chiffre d'affaires de 3,1 Mrds € dans toute l'Union. L'activité a connu une baisse, entre 2010 et 2011 (-4 %) principalement liée à un déficit pluviométrique. En France, l'activité n'est portée que par l'exploitation et la maintenance des installations existantes, le parc ne se développant pas. Il en résulte un effectif stable (2.500 salariés) et un chiffre d'affaires en forte baisse, à 300 M€.