Quelles conséquences tous ces changements ont-ils eu sur la physionomie de Paris ? Là encore l'étude ADIL fournit une réponse précise grâce à l'analyse de l'offre en matière de logements neufs.
Il y a peu de terrains libres dans Paris, mais il y en a quand même. Et lorsque l'on observe leur lieu d'implantation, l'on se rend compte qu'ils se concentrent dans les mêmes zones géographiques : d'une part, le 13ème arrondissement et, d'autre part, le Nord Est autrement dit les 11ème, 18ème, 19ème et 20ème arrondissements. "D'une manière générale, les arrondissements les plus périphériques et les plus grands, ceux formant la couronne extérieure de Paris, sont les plus bâtisseurs. Par leur taille et grâce aux possibilités foncières qu'ils détiennent, ces arrondissements ont pu accueillir plus de programmes et de taille plus importante". Résultat : en l'espace de dix ans, la physionomie de ces quartiers a profondément changée : ils se sont peuplés et il a fallu y créer de nouvelles infrastructures.
Parallèlement, on remarque que les biens mis en vente ne sont plus les mêmes qu'avant. "Les petites surfaces se sont largement développées", informe l'ADIL. Et de préciser : "les studios et 2 pièces représentent 44% de l'ensemble des logements mis en vente en dix ans".
Enfin, on observe toujours d'importantes disparités de prix entre les biens en fonction de leur position géographique. "L'arrondissement le moins cher est le 19ème, dont le prix moyen est de 6.580 €/m², nous apprend l'étude. A l'opposé se trouve le 6ème arrondissement avec 13.100 €/m² (prix à la fin 2011). Ces extrêmes étaient les mêmes dix ans plus tôt".