La préfecture de Haute-Garonne a rejeté, mardi 4 décembre, le projet, "jugé insuffisant", de l'architecte toulousain Bruno Granja, de créer les plus vastes studios de cinéma de France sur l'ancienne base aérienne militaire de Francazal, au sud-ouest de Toulouse. Toutefois, l'instigateur du projet n'abandonne pas.
La préfecture de Haute-Garonne examinait, mardi 4 décembre 2012, la recevabilité des offres déposées à la fin novembre 2012 en vue de créer, d'une part, une implantation "à caractère économique et culturel" sur 25 hectares de l'ancienne base de Francazal, pour y implanter les plus grands studios de tournage de France en partenariat avec Raleigh. Et d'autre part, de réaliser un investissement à caractère économique et industriel sur 13 hectares.
Finalement, les services de l'Etat ont sévèrement rejeté les deux candidatures reçues sur le plus petit des lots, et celle d'un rival non identifié de l'architecte toulousain Bruno Granja pour le dossier principal. Quant à la proposition de Bruno Granja, la seule nommée dans un communiqué du préfet, sous le nom des "Studios Toulouse Francazal", elle s'attire une série d'appréciations.
Finalement, les services de l'Etat ont sévèrement rejeté les deux candidatures reçues sur le plus petit des lots, et celle d'un rival non identifié de l'architecte toulousain Bruno Granja pour le dossier principal. Quant à la proposition de Bruno Granja, la seule nommée dans un communiqué du préfet, sous le nom des "Studios Toulouse Francazal", elle s'attire une série d'appréciations.
La fiabilité financière remise en question
D'après la préfecture, dans un communiqué, l'offre de la société toulousaine "ne répond pas à certains critères essentiels prévus dans l'appel à candidatures : l'offre de prix est notablement inférieure à l'estimation domaniale. Les modalités de paiement proposées ne correspondent pas au cahier des charges. Le candidat subordonne son offre à certaines conditions suspensives qui n'étaient pas prévues." Surtout, la préfecture s'inquiète aussi de la fiabilité financière : "La structure qui se porte acquéreur n'a pas la taille financière compatible avec l'ampleur du projet, et aucun engagement ferme de partenariat n'est apporté."
L'architecte n'abandonne pas
Malgré tout, Bruno Granja a décidé de ne pas abandonner son projet. Il rêve, en effet, depuis des mois de fonder à Francazal les plus grands studios de France avec le concours de Raleigh, qui revendique le rang de premier exploitant de studios de cinéma indépendants aux Etats-Unis où il prépare le tournage des suites 2 et 3 d' " Avatar". Les studios voulaient créer 5.000 emplois directs, grâce à l'implantation de neuf plateaux couverts, d'un plateau extérieur de deux hectares, et de tous les services dont ils ont besoin pour le cinéma ou la télévision. Le tout pour un investissement évalué à 80 millions d'euros en bâtiments, d'après l'architecte.
La Fédération des industries du cinéma (Ficam) a parlé, de son côté, d'un projet "saugrenu." Les détracteurs invoquent en particulier la sous-occupation des plateaux de tournage français auxquels sont encore venus s'ajouter récemment ceux de la "Cité du Cinéma" ouverte par Luc Besson en Seine-Saint-Denis.