Le groupe de BTP espagnol FCC, en proie à de graves difficultés, a trouvé un accord avec les syndicats afin de supprimer moins d'emplois que les 1.300 suppressions de poste annoncées à la mi-novembre.
Fomento de Construcciones y Contratas (FCC) avait annoncé le 15 novembre dernier qu'il prévoyait de supprimer 1.267 emplois dans son département construction, alors même que 800 suppressions de postes ont déjà eu lieu. Mais le groupe de BTP, lourdement endetté et handicapé par la situation de son marché national durement frappé par la crise, devait encore réduire la voilure. Grâce à une concertation réussie avec les organisations syndicales, le nombre d'emplois menacés a donc été ramené à 875, soit 392 postes sauvegardés (31 % du total). Le département construction emploie 3.000 personnes en tout.
Une dette toujours trop importante
Le groupe de BTP espagnol a enregistré des pertes nettes sur les neuf premiers mois de 2013 d'un montant de près de 675 M€, notamment la faillite de sa filiale autrichienne Alpine Bau GmbH au mois de juin. Suite à l'explosion de la bulle immobilière en 2008 et à la crise économique globale, l'entreprise avait annoncé, au mois de février, une réorganisation de son portefeuille d'activités afin d'être moins dépendant du secteur de la construction et du seul marché espagnol. La chute de ses revenus locaux (-14,1 % sur les 9 premiers mois de l'année) n'a été que partiellement compensée par les bons résultats enregistrés en Amérique latine (+23,6 %) et en Afrique du Nord-Moyen Orient (+10,6 %). Dans cette zone, FCC a d'ailleurs remporté un énorme contrat de plus de 6 Mrds € pour la construction de trois lignes de métro à Riyad, la capitale saoudienne. Bill Gates avait notamment annoncé une prise de participation à hauteur de 6 % dans le capital du groupe. Mais la dette de l'espagnol reste colossale, puisqu'elle s'élevait à 6,577 Mrds € à la fin du mois de septembre. Elle avait atteint un pic à la fin de l'année 2012, atteignant dépassant alors les 7 Mrds €.