"Nous avons voulu que chaque cabane raconte une histoire", note Régis Laurent. La principale est celle d'accueil : avec sa forme en escargot, elle invite à la lenteur afin de prendre le temps de vivre. S'étendant sur 500 m2, elle abrite les locaux techniques et sanitaires pour les chalets ne disposant pas de commodités. Cet édifice héberge aussi trois cabanes accessibles par des passerelles. Côté construction, elle présente un socle en béton réalisé grâce à des agglos circulaires. Pour le bardage bois, le choix s'est porté sur de l'acacia et du châtaigner. Pour la toiture qui se veut arrondie, tout a été inventée pour qu'elle soit le plus étanche et solide possible, notamment pour supporter le poids de la neige l'hiver. "Pour certaines parties, nous avons opté pour un voligeage de 40 mm d'épaisseur, sur lequel nous avons posé un pare-vapeur, puis un isolant incompressible de 20 cm. Après, nous avons remis les lambourdes dans le sens du fil du bois, avant de refaire un voligeage en mélèze sur lequel sont appliqués un pare-pluie et des dalles de grès tenues par du goudron pour ne pas qu'elles bougent", détaille le concepteur. Une prouesse technique qui a néanmoins un coût puisqu'au fur et à mesure du développement du projet, le budget a plus que doublé. Aussi, afin d'optimiser le chantier, les équipements tels que la grue et l'échafaudage ont servi pour l'ensemble des corps de métier.
Un village de cabanes en bois dans la forêt vosgienne
Céline Galoffre, le 11/03/2014