Le Gouvernement a confirmé l'entrée en vigueur de l'éco-conditionnalité des aides publiques qui vise à favoriser la rénovation énergétique de l'habitat, à compter du 1er juillet 2014. Elle consiste à garantir pour les clients une offre adaptée et de qualité par des entreprises portant la mention "Reconnu Grenelle Environnement". Les professionnels du secteur se disent satisfaits.
Après la prolongation tant espérée du dispositif FeeBat le mois dernier, Cécile Duflot et Delphine Batho ont annoncé ce jeudi la mise en œuvre du second volet du Plan de rénovation énergétique de l'habitat : l'entrée en vigueur de l'éco-conditionnalité des aides publiques dès le 1er juillet 2014.
Il s'agit notamment de conditionner l'éco-PTZ et le Crédit d'impôt Développement durable (CIDD) au recours à des professionnels qui se prévalent des signes de qualité "Reconnu Grenelle Environnement" (RGE). Les ménages souhaitant réaliser des travaux énergétiques pourront donc être assurés de la qualité des prestations de leurs entrepreneurs certifiés RGE.
Monter en compétence
"C'est désormais officiel, et c'est ce que nous voulions pour pouvoir dire à nos entreprises : c'est lancé !", s'est réjoui Didier Ridoret, interrogé par Batiactu. "Cela va nous permettre d'accélérer les formations, et faire monter en puissance et en compétences nos entreprises", ajoute-t-il. A la Fédération française du Bâtiment, le nombre d'entreprises "RGE", et principalement Pros de la Performance Energétique, s'élève à un peu plus d'un millier, à ce jour, soit quelque 26.000 salariés.
De son côté, la Capeb salue également cette décision, mais émet certaines conditions qui devront être respectées pour relever ce défi. Ainsi, l'Etat devra mettre en place trois mesures incontournables : assurer le financement des programmes FeeBat et Rage au-delà du 31 décembre 2013 ; une double campagne de communication à destination des professionnels et des particuliers ; instaurer des "éco-avantages" pour que les entreprises déjà siglées RGE soient avantagées et inciter les autres à le faire. "(...) Il reste beaucoup de chefs d'entreprises à convaincre et à mobiliser. Avec la crise, beaucoup sont occupés à assurer leur survie aujourd'hui. Un an, c'est court pour réussir à convaincre plus de 375.000 chefs d'entreprises (...)", a précisé Patrick Liébus, dans un communiqué.
Les ministères estiment que 7.500 entreprises bénéficient actuellement de la qualité RGE, et qu'il faudra faire grimper ce chiffre jusqu'à 30.000 pour que les professionnels soient en mesure de réaliser les 500.000 rénovations par an. D'ici à mi-2014, il est possible d'atteindre plus de 18.000 entreprises", note le communiqué.