DIAPORAMA. La colonisation des espaces océaniques n'en finit pas de stimuler l'ingéniosité humaine : le Seasteading Institute, soutenu par le milliardaire Peter Thiel, cherche à développer de véritables villes flottantes à partir de modules préfabriqués. Ces cités lacustres ne se contenteraient pas d'être côtières mais pourraient être installées au large, dans les eaux internationales, afin de devenir de véritables sociétés utopiques miniatures. Découverte.
L'urbanisation galopante sur les littoraux et le manque d'espace qui en résulte donnent des idées à ceux qui deviendront - peut-être - des visionnaires. Outre Jacques Rougerie, architecte français spécialiste de la colonisation des océans, d'autres ingénieurs se penchent sur la question depuis des années. En 2008, Patri Friedman, petit-fils d'un prix Nobel d'économie, lance le "Seasteading Institute" qui se destine à bâtir des villes marines. Diplômé de Stanford et cadre chez Google, il n'a rien d'un doux rêveur mais il est au contraire un homme d'affaires averti qui obtient le soutien financier du milliardaire Peter Thiel, co-fondateur de PayPal. Ensemble, ils souhaitent larguer les amarres et se libérer de toutes les contraintes en développant des communautés "libertariennes" autogérées, dans les eaux internationales situées à 370 km des côtes.
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Et leur projet, bénéficiant de fonds importants, s'appuie sur divers travaux d'ingénierie, d'économie, d'écologie et même de droit international. Les premières expérimentations devront, toutefois, se faire avec l'accord d'un pays hôte, afin que l'assemblage des modules se fasse à l'abri d'une baie et non en pleine mer. Selon les documents rendus publics, les zones les plus propices, en termes de courants, de hauteur de vague, de température moyenne ou de sécurité, se situeraient au large de la Californie, au sud-est du Japon, en face de Sydney (Australie), en mer Baltique ou au nord du Portugal.