Avec une baisse d'activité de 2.5%, et davantage pour le secteur des travaux publics et du bâtiment, l'UPA s'interroge : "La reprise ? Quelle reprise ?". Les chiffres sont mauvais, mais l'espoir est toujours là, grâce à la tenue d'une conférence sur l'emploi des TPE/PME en juin prochain.

L'activité se dégrade encore au 1er trimestre 2015 pour les entreprises artisanales, révèle la dernière enquête de conjoncture de l'UPA*. Après trois ans de baisse ininterrompue, le chiffre d'affaires recule de 2.5% au T1, et tous les secteurs sont impactés.

 

Ainsi, l'artisanat dans les TP chute lourdement de -10.5%, tandis que le bâtiment régresse de 3%. Les autres secteurs d'activité de l'artisanat enregistrent une baisse moins marquée : services (-2%), hôtellerie-restauration, fabrication, alimentation (-1.5%). En outre, les trésoreries ne remontent pas la pente, et la dégradation s'est accentuée cet hiver, selon 32 % des chefs d'entreprise interrogés.

Beaucoup de contraintes existantes et à venir

Cependant, les artisans veulent garder l'espoir : l'optimisme renaît chez les entrepreneurs, 19% anticipant une hausse d'activité au prochain trimestre, contre 9% dans l'enquête sur le 4e trimestre 2014. L'UPA veut donc y croire, et mise sur l'impact qu'aura la première conférence sur les TPE/PME qui se tiendra en juin prochain. "Tardive mais bienvenue", l'organisation patronale espère bien que des mesures pour les petites entreprises seront annoncées, notamment celles qui sont assujetties à l'impôt sur le revenu. En effet, ces dernières ne peuvent du coup pas bénéficier des dispositions en faveur de l'investissement, ni de la baisse de la C3S, récoltent peu de bénéfices du CICE et du pacte de responsabilité. Et pour couronner le tout, elles subissent de plein fouet les effets de la CFE. Sans compter, ajoute l'UPA dans un communiqué, les nouvelles contraintes que représenteront le compte pénibilité et le compte personnel d'activité.

 

"(…) Si nous continuons à être les oubliés des politiques économiques, nos entreprises resteront à l'écart de la reprise et c'est tout le pays qui en pâtira", a déclaré Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA.

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