Des carnets de commandes en progression, une baisse d'activité atténuée… Les artisans du bâtiment affichent davantage d'optimisme à la fin du deuxième trimestre 2015. Même si l'activité an est à son treizième trimestre consécutif de baisse, la conjoncture semble plus favorable pour les prochains mois.
Avec un recul de 2% au 2e trimestre 2015, l'activité de l'artisanat du bâtiment est moins impactée qu'au trimestre précédent (-3%), mais affiche de meilleures perspectives, notamment grâce à des carnets de commandes en légère augmentation. "Nous constations une légère amélioration des carnets de commandes et, si cela se confirme, nous pourrions espérer un troisième trimestre moins terne que ceux que nous traversons depuis trois ans", a commenté Patrick Liébus, président de la Capeb.
En effet, les carnets de commandes s'étoffent au 2e trimestre 2015, et représentent en juillet 72 jours de travail, contre 66 en avril 2015. Tous les corps de métiers sont concernés, et particulièrement ceux qui réalisent des travaux de performance énergétique. Ainsi, note la Capeb, 25% des entreprises déclarent avoir une hausse des demandes pour ce type de travaux, contre 21% qui déclarent une baisse. "Nous constatons que les travaux de performance énergétique ont des effets positifs sur notre activité, notamment grâce aux mesures gouvernementales du CITE et de la TVA à taux réduit, même si la route est encore longue pour renouer avec la croissance (…)", souligne le président de la Confédération.
Vigilance de mise
Cependant, il reste prudent face à l'impact toujours négatif sur l'emploi, qui recule de 3.5% au 2e trimestre 2015. En juillet, le nombre d'entreprises artisanales envisageant d'embaucher au 2e semestre n'est que de 4% (contre 7% au même semestre de 2014), alors que, dans le même temps, le nombre d'entreprises envisageant de procéder à des licenciements ou à ne pas renouveler de contrats atteint 10% (contre 7% au même semestre de l'année précédente)."Si l'activité se détériore moins vite, l'emploi, au contraire, se dégrade plus vite. Quant aux carnets de commandes, j'attends de constater un rallongement pérenne : il peut être dû à l'effet mécanique de la diminution des effectifs dans les entreprises", prévient Patrick Liébus.