Pour remettre sur pied une Nouvelle Orléans dévastée par le cyclone Katrina, dix architectes sélectionnés par le pavillon américain de la Xe Biennale d'architecture de Venise ?qui a ouvert ses portes dimanche? ont imaginé des maisons sur pilotis ou encore un système original de digues gonflables.
«After the flood: Building on higher ground» («après les inondations: construire plus en hauteur», ndlr) regroupe dix projets ?neuf américains, un turc' retenus parmi les quelque 400 qui ont participé à un concours international. «Il y a un an, juste après le cyclone, la ville était dévastée et les initiatives partaient dans tous les sens. On a pensé à lancer ce concours pour faire travailler les gens ensemble sur une architecture de l'après-Katrina», explique à l'AFP Christian D. Bruun, conservateur de l'exposition.
«Mais il ne s'agit plus de simple reconstruction, c'est toute la relation entre l'architecture et l'environnement qu'il faut repenser», affirme Christian D. Bruun.
«La Nouvelle Orléans est condamnée aux inondations et aux cyclones. Alors autant trouver pour de bon une solution afin que les gens puissent continuer à y vivre, en ayant de nouvelles idées, en se servant des nouvelles technologies. Maintenant, on espère juste que tous ces beaux projets vont se réaliser», sourit-il.
Sur un des murs du pavillon américain, un projet de maison sur pilotis est décortiqué et exposé sous tous ses angles: des cubes aux murs de bois et aux grandes baies vitrées s'agencent à volonté pour former un appartement à une, deux ou trois chambres, le tout à quelque trois mètres du sol.
Plus loin, un autre projet présente des agglomérations d'unités aux allures de préfabriqués modernes, eux aussi posés en hauteur afin de garder les pieds au sec en cas de montée des eaux. D'autres visionnaires ont imaginé une maison qui ne prendrait de la hauteur qu'en cas d'alerte météo.
Aaron Brumo, jeune architecte qui officie dans une étude de San Francisco, pose à côté de sa création, des énormes chenilles vertes gonflables longues d'une dizaine de mètres.
«C'est une alternative aux systèmes de barrage classiques. On pose ces gros boudins sur une rive, et si l'eau monte, ils l'absorbent peu à peu grâce à leur rembourrage qui est analogue à la matière des couches pour bébé. En se gonflant, les boudins se rapprochent peu à peu et finissent par former un barrage qui empêche la progression des eaux», explique-t-il.
Autre avantage, dans des conditions météorologiques normales, lorsque l'eau les baigne à peine, les «chenilles» se dégonflent et permettent aux vaguelettes de déposer des alluvions sur la terre ferme, «alors qu'une digue en dur renvoie les sédiments vers la mer», souligne l'architecte qui veut aussi éviter les désastres écologiques.
Quelques jours plus tôt, à quelques mètres de là pour la Mostra de cinéma de Venise, le cinéaste américain Spike Lee avait présenté en avant-première son documentaire sur la Nouvelle Orléans intitulé «When the leeves broke: A requiem in four acts» (Quand les digues ont cédé: un requiem en quatre actes, ndlr).
Rappelons que le cyclone Katrina a ravagé la région de la Nouvelles Orléans le 29 août 2005, tuant plus de 1.500 personnes et plongeant des dizaines de milliers d'autres dans le chaos.
«Mais il ne s'agit plus de simple reconstruction, c'est toute la relation entre l'architecture et l'environnement qu'il faut repenser», affirme Christian D. Bruun.
«La Nouvelle Orléans est condamnée aux inondations et aux cyclones. Alors autant trouver pour de bon une solution afin que les gens puissent continuer à y vivre, en ayant de nouvelles idées, en se servant des nouvelles technologies. Maintenant, on espère juste que tous ces beaux projets vont se réaliser», sourit-il.
Sur un des murs du pavillon américain, un projet de maison sur pilotis est décortiqué et exposé sous tous ses angles: des cubes aux murs de bois et aux grandes baies vitrées s'agencent à volonté pour former un appartement à une, deux ou trois chambres, le tout à quelque trois mètres du sol.
Plus loin, un autre projet présente des agglomérations d'unités aux allures de préfabriqués modernes, eux aussi posés en hauteur afin de garder les pieds au sec en cas de montée des eaux. D'autres visionnaires ont imaginé une maison qui ne prendrait de la hauteur qu'en cas d'alerte météo.
Aaron Brumo, jeune architecte qui officie dans une étude de San Francisco, pose à côté de sa création, des énormes chenilles vertes gonflables longues d'une dizaine de mètres.
«C'est une alternative aux systèmes de barrage classiques. On pose ces gros boudins sur une rive, et si l'eau monte, ils l'absorbent peu à peu grâce à leur rembourrage qui est analogue à la matière des couches pour bébé. En se gonflant, les boudins se rapprochent peu à peu et finissent par former un barrage qui empêche la progression des eaux», explique-t-il.
Autre avantage, dans des conditions météorologiques normales, lorsque l'eau les baigne à peine, les «chenilles» se dégonflent et permettent aux vaguelettes de déposer des alluvions sur la terre ferme, «alors qu'une digue en dur renvoie les sédiments vers la mer», souligne l'architecte qui veut aussi éviter les désastres écologiques.
Quelques jours plus tôt, à quelques mètres de là pour la Mostra de cinéma de Venise, le cinéaste américain Spike Lee avait présenté en avant-première son documentaire sur la Nouvelle Orléans intitulé «When the leeves broke: A requiem in four acts» (Quand les digues ont cédé: un requiem en quatre actes, ndlr).
Rappelons que le cyclone Katrina a ravagé la région de la Nouvelles Orléans le 29 août 2005, tuant plus de 1.500 personnes et plongeant des dizaines de milliers d'autres dans le chaos.