Selon le quotidien Libération, le parquet de Paris pourrait enquêter sur les conditions dans lesquelles certaines sociétés ont obtenu les marchés passés par la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc.

Le parquet de Paris a ouvert au mois de septembre 2001 une enquête préliminaire sur d'éventuelles prises illégales d'intérêts au sein de la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB).

Le juge d'instruction de Bonneville (Isère) en charge de l'information judiciaire sur la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc (39 morts en mars 1999) "a transmis à Paris un rapport de synthèse du SRPJ de Lyon qui évoque des contrats passés par l'ATMB avec des sociétés gravitant dans l'orbite de la Caisse des dépôts et consignations" (CDC, établissement public exerçant des missions de service public), comme l'écrit le quotidien Libération qui révèle l'information dans son édition de mardi.

Selon le quotidien, le président de l'ATMB Rémy Chardon a confié en 1996 tous les travaux d'expertise comptable à la Société centrale pour l'équipement du territoire (SCET), filiale de la CDC. Dans le même temps, une filiale de la SCET, la SCET-Autoroute, a décroché des marchés de prestation de conseils, d'ingénierie et de maintenance alors que Rémy Chardon, président de l'ATMB, est administrateur de la SCET-Autoroute, poursuit le quotidien.

Le parquet de Paris devrait donc enquêter sur les conditions dans lesquelles ces sociétés ont obtenu les marchés passés par l'ATMB. Cette enquête préliminaire pourrait déboucher sur l'ouverture d'une information judiciaire si des irrégularités étaient mises à jour.

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