Pendant trois jours, du 6 au 8 mars, la Capeb réunit, à loccasion des «Journées nationales détude» les représentants des artisans maçons et carreleurs à Agen. Les 600 délégués départementaux viennent y recueillir les informations sur leurs métiers et définir les grandes préoccupations des artisans. Le point sur la profession et ses évolutions avec Dominique Métayer, président de lUnion nationale maçonnerie-carrelage.
Batiactu : Quel est lobjet de ces regroupements dartisans par professions ?
Dominique Métayer : Nous rassemblons les professionnels autour des grandes préoccupations de nos métiers et des sujets comme lévolution des normes, et bien sûr le Grenelle de lenvironnement, qui va être un sujet dactualité pendant plusieurs années encore. Nous partageons nos savoir-faire et voulons développer la capacité des artisans à analyser le bâti et trouver la solution pour ce qui est de rénover, mais aussi dagrandir, de surélever ou daménager. Nous sommes dans une période de reconquête importante des marchés liés à la maison individuelle.
Batiactu : Est-il facile pour les artisans maçons et carreleurs travaillant dans de petites entreprises de trouver du temps pour former des jeunes ?
Dominique Métayer : Grace à la sensibilisation exercée auprès des jeunes, nous en avons de plus en plus dans nos entreprises en apprentissage. Aujourdhui, nous formons 85% des 75.000 apprentis de nos métiers dans les 356.000 entreprises artisanales du bâtiment. Mais on a besoin de beaucoup plus : il faudrait 50.000 à 55.000 nouveaux salariés demain matin. Il faut continuer à communiquer sur nos métiers, et véhiculer les bonnes images : pendant un temps, cétaient des métiers difficiles mais maintenant, le temps de travail sest aligné sur les autres professions, et on a travaillé sur le confort. Par exemple, il y a quelques années on a baissé le poids du sac de ciment, et les outils sont étudiés pour être facilement manipulables et donc réduire la pénibilité. Dailleurs, il faut aussi tirer un trait sur ce terme de pénibilité. Il faut oublier le langage macho que lon a eu pendant longtemps, disant quil fallait être un costaud pour travailler dans ces métiers. Tous les délégués présents à ces journées détude ne sont pas du tout usés, mais encore pleins denvie, et bien souvent, une fois arrivés à la retraite, ils continuent à uvrer pour le métier. Bien sûr nous devons aussi accompagner les personnes qui traversent des moments difficiles, mais notez que ceux-ci ne sont pas forcément inhérents à nos seuls métiers.
Batiactu : Depuis que les questions denvironnement ont pris le devant de la scène, les demandes dinformation des artisans ont-elles changé?
Dominique Métayer : Cest surtout la demande de nos clients qui a changé, et on a su au fur et à mesure sy adapter. La différence cest quavant les évolutions se faisaient dans le temps, alors quaujourdhui, les choses ont tendance à saccélérer, un peu comme le réchauffement climatique : donc nous devons nous aussi avoir un pied sur laccélérateur. Il ny a pas de nouveaux métiers pour nous, il y a ceux qui existent avec des fondamentaux et nous trouvons des adaptations. Le développement durable, nous le prenons au pied de la lettre : nous nallons pas construire de façon irraisonnée ou éphémère. Nous avons surtout des marchés de proximité donc nous ne pouvons pas faire nimporte quoi avec nos clients. Nous devons en permanence nous informer et former.
Dominique Métayer : Nous rassemblons les professionnels autour des grandes préoccupations de nos métiers et des sujets comme lévolution des normes, et bien sûr le Grenelle de lenvironnement, qui va être un sujet dactualité pendant plusieurs années encore. Nous partageons nos savoir-faire et voulons développer la capacité des artisans à analyser le bâti et trouver la solution pour ce qui est de rénover, mais aussi dagrandir, de surélever ou daménager. Nous sommes dans une période de reconquête importante des marchés liés à la maison individuelle.
Batiactu : Est-il facile pour les artisans maçons et carreleurs travaillant dans de petites entreprises de trouver du temps pour former des jeunes ?
Dominique Métayer : Grace à la sensibilisation exercée auprès des jeunes, nous en avons de plus en plus dans nos entreprises en apprentissage. Aujourdhui, nous formons 85% des 75.000 apprentis de nos métiers dans les 356.000 entreprises artisanales du bâtiment. Mais on a besoin de beaucoup plus : il faudrait 50.000 à 55.000 nouveaux salariés demain matin. Il faut continuer à communiquer sur nos métiers, et véhiculer les bonnes images : pendant un temps, cétaient des métiers difficiles mais maintenant, le temps de travail sest aligné sur les autres professions, et on a travaillé sur le confort. Par exemple, il y a quelques années on a baissé le poids du sac de ciment, et les outils sont étudiés pour être facilement manipulables et donc réduire la pénibilité. Dailleurs, il faut aussi tirer un trait sur ce terme de pénibilité. Il faut oublier le langage macho que lon a eu pendant longtemps, disant quil fallait être un costaud pour travailler dans ces métiers. Tous les délégués présents à ces journées détude ne sont pas du tout usés, mais encore pleins denvie, et bien souvent, une fois arrivés à la retraite, ils continuent à uvrer pour le métier. Bien sûr nous devons aussi accompagner les personnes qui traversent des moments difficiles, mais notez que ceux-ci ne sont pas forcément inhérents à nos seuls métiers.
Batiactu : Depuis que les questions denvironnement ont pris le devant de la scène, les demandes dinformation des artisans ont-elles changé?
Dominique Métayer : Cest surtout la demande de nos clients qui a changé, et on a su au fur et à mesure sy adapter. La différence cest quavant les évolutions se faisaient dans le temps, alors quaujourdhui, les choses ont tendance à saccélérer, un peu comme le réchauffement climatique : donc nous devons nous aussi avoir un pied sur laccélérateur. Il ny a pas de nouveaux métiers pour nous, il y a ceux qui existent avec des fondamentaux et nous trouvons des adaptations. Le développement durable, nous le prenons au pied de la lettre : nous nallons pas construire de façon irraisonnée ou éphémère. Nous avons surtout des marchés de proximité donc nous ne pouvons pas faire nimporte quoi avec nos clients. Nous devons en permanence nous informer et former.