La première salle, d'introduction, raconte l'histoire du château et de son territoire. Les visiteurs découvrent d'abord "le tableau des départs", une paroi de verre extra blanc cintré, plantée dans le sol et imprimée, sur laquelle des destinations de villes et de pays où le français est la langue officielle sont projetées. La salle est ensuite organisée autour d'une grande bibliothèque ludique. Derrière se trouve une "bibliothèque 5.0". Cette pièce, dont les murs sont recouverts d'écrans, plonge le visiteur dans un autre univers. "Nous voulions susciter l'envie d'expérimenter, en étant enveloppé par l'image et le son. Le visiteur vit une expérience presque physique de la langue française", affirme le directeur de la Cité.
Puis, l'exposition, baptisée "L'aventure du français", se déploie en plusieurs salles réparties en trois sections, "une langue monde" qui invite les visiteurs à voyager au sein du monde francophone, "une invention continue" qui retrace l'évolution de la langue, et enfin "une affaire d'État" qui fait le parallèle entre la langue et le pouvoir politique. Des témoignages personnifiés, sous la forme d'une "cartographie interactive", présentent "la diversité de la langue française", raconte Paul Rondin. Y est aussi abordée la colonisation par l'apprentissage de la langue, mais aussi des portraits marquant la décolonisation. "Pour montrer l'empire et l'hégémonie de l'école, nous avons dessiné des pupitres en chêne que l'on peut ouvrir. Ils ont été recouverts d'un panneau d'aluminium alvéolaire. Créer cette technologie a été une prouesse technique", précise l'architecte. "Les bancs placés devant les pupitres peuvent être déplacés afin que les personnes à mobilité réduite aient accès aux petites tables."