Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, a évoqué, au nom de Jean-Luc Mélenchon, "une situation insupportable". Le candidat promet de "s'attaquer à la marchandisation et la financiarisation du logement". Avec un mot d'ordre : "on a droit à un logement mais également à un logement là où l'on vit". Pour "casser la logique", LFI entend "construire". Et notamment des logements sociaux, un million dans le quinquennat, soit 200.000 par an. La Peec (participation des employeurs à l'effort e construction, ancien 1% logement) doit être effectivement portée à 1% (contre 0,45% aujourd'hui), et le foncier de l'Etat doit être cédé à très bas coût pour construire des HLM. Et puisqu'"on ne peut pas laisser la mixité sociale au marché", il imposera 30% de HLM dans toute construction neuve, voire 40% en zone tendue.
Jean-Luc Mélenchon se positionne pour 700.000 rénovations annuelles, le rythme actuel, mais "beaucoup plus de rénovation globales qu'aujourd'hui, plutôt que des simples gestes". Cet objectif sera "financé en mettant l'argent nécessaire". "On sait trouver l'argent quand il faut le faire" affirme Eric Coquerel. Une loi d'urgence sera votée dès l'été, notamment sur la résorption du sans-abrisme. Il s'agira également de "constitutionnaliser le droit au logement, pour qu'il puisse supplanter le droit de propriété".
LFI entend promouvoir la rénovation plutôt que la démolition-reconstruction dans le cadre de l'Anru. Son candidat veut également "interdire les expulsions sans solution et réquisitionner les bâtiments vides". En matière d'aménagement du territoire, il est "contre la métropolisation libérale, qui oblige à vivre toujours plus loin de son lieu de travail". "Rapprocher les gens de leur lieu de travail passe par la planification" assume le candidat insoumis.