Jean-Claude Fayat est à la tête du groupe Fayat, basé à Bordeaux, quatrième acteur du BTP en France mais le premier des opérateurs indépendants de la construction.
Né en 1958, Jean-Claude Fayat a succédé en 2013 à son père Clément Fayat qui a bâti cet empire en débutant comme ouvrier maçon puis créa sa première entreprise cinq ans plus tard, en 1957. En six décennies, la croissance du groupe Fayat a été vertigineuse. En 2016, il a réalisé 3,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, employant 190.000 salariés répartis dans 152 filiales et le groupe est présent dans 120 pays. Jean-Claude Fayat et sa famille sont classés au 56e rang des fortunes françaises par le magazine Challenges, «pesant» 1,2 milliard d'euros.
Fier de l'indépendance du groupe, il aime à dire que "chaque euro qui a été gagné a été réinvesti pour le développement de la société". Quant à la stratégie, elle demeure axée sur la complémentarité des activités et l'international. "Il ne faut pas se donner de frontières", conseille toujours Jean-Claude Fayat. Qui ajoute, dans un entretien à Décideurs Magazine (en 2015) choisir "la diversification sur des niches où nous pouvions être leaders, tout en restant proche de notre métier originel des travaux publics. C'est ainsi que nous sommes désormais présents dans le bâtiment, les réseaux d'énergie, la construction métallique ou l'industrie avec la construction de matériel routier".
Parcours professionnel
- 2017 : président du Syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention (Cisma).
- 2013 : président du groupe Fayat.
- 1994 : directeur général du groupe Fayat.
- 1991 : chargé de la gestion de toutes les activités mécaniques et industrielles au sein du groupe Fayat.
- 1985 : directeur de la société ADC (Ateliers De la Chaînette), spécialisée dans la fabrication de matériel de levage et de manutention, que le groupe Fayat vient d'acquérir.
Les grands chantiers de sa carrière
S'il n'occupe le fauteuil de président « que » depuis 2013, Jean-Claude Fayat a fait toute sa carrière dans le groupe familial et a participé à tous les choix stratégiques, axés sur la diversification et le développement à l'international. Ce qui permet de traverser les périodes délicates avec sérénité. La diversification permet "d'atténuer les fluctuations de marché et l'impact des crises".
"On l'a vu en 2009 et on le voit encore aujourd'hui. En ce moment, notre activité matériel routier (nous fabriquons toutes les machines pour construire et entretenir les routes) marche bien, le bâtiment est en train de repartir et la division électricité enregistre un bon chiffre d'affaires. Cela compense les difficultés de secteurs comme les travaux publics et la charpente métallique", admet-il dans un entretien à Capital en septembre 2016.
Toujours est-il que les dernières réalisations signées du groupe Fayat ont fait la Une des journaux. En 2015, par exemple, quand fut inauguré le nouveau stade de Bordeaux. Une première pour le groupe Fayat qui avait remporté ce partenariat public privé en groupement avec Vinci Concessions pour la construction et l'exploitation d'un stade qui fut l'une des vitrines de l'Euro de football organisé en 2016 en France.
Un an plus tard, c'est à Paris que Jean-Claude Fayat inaugurait la Canopée des Halles, une prouesse architecturale et technologique, dont une filiale du groupe a réalisé l'essentiel de la charpente métallique. "Une grande fierté pour le groupe car il s'agit un projet emblématique", indiquait un porte-parole du groupe dans Batiactu.
Mais le dernier challenge initié est celui de la promotion immobilière, que Jean-Cauade Fayat estime être une une activité en amont de la chaîne de création de valeur du bâtiment, synonyme de marge convenable. Le groupe a ainsi réalisé une opération quai Deschamps, à Bordeaux (10.000 m2 de bureaux et 140 logements face à la Garonne) et travaille sur le projet du Parc Ausone, qui comprendra 850 logements.
Dans un tout autre secteur, enfin, car il faut bien une signature toute bordelaise pour ce groupe qui n'a jamais voulu déserter le Sud-Ouest, les trois domaines viticoles achetés par son père à Libourne sont désormais rassemblés sous l'étiquette « Château Fayat ».
Etudes
- 1982 : diplômé de l'ESIM, École Supérieure d'Ingénieurs de Marseille (intégrée depuis à l'École Centrale de Marseille).