Les tremblements de terre avaient habitué les Japonais à se focaliser sur la sécurité plus que sur l'esthétique ou l'intégration du bâti dans le paysage urbain, mais depuis quelques temps ils cherchent à rendre attractifs les centres villes et améliorer le cadre de vie.
Même des promoteurs immobiliers comme Mitsubishi Estate, qui recompose le quartier Marunouchi près de la gare de Tokyo, ou Mori Building, pilote du colossal projet Roppongi Hills, disent avoir leur idée de ce que doit être la ville japonaise de demain.
"Dans notre immeuble Maru Biru (le principal gratte-ciel de Marunouchi) les bureaux occupent la partie la plus importante mais l'accent est mis sur l'animation, avec des espaces pour que les hommes d'affaires puissent prendre des cours après les heures de bureau", a souligné dans un récent symposium à Tokyo, Takeshi Fukuzawa, Pdg de Mitsubishi Estate.
Le Maru Biru abrite des bureaux de grandes sociétés mais Mitsubishi a accordé des réductions sur les loyers pour que s'y installent aussi de petites firmes innovantes et a trié sur le volet boutiques et restaurants.
"Cela fait 100 ans que nous sommes chargés d'aménager le quartier (...). Moins que promoteur, nous nous considérons comme un producteur de cinéma, qui tient compte du patrimoine accumulé pour l'adapter à la nouvelle ère", a estimé M. Fukuzawa.
L'un des problèmes des quartiers centraux de Tokyo c'est qu'ils sont trop exclusivement réservés aux bureaux, les habitants ayant été repoussés vers de lointaines banlieues à cause du coût exorbitant des terrains.
Ce phénomène est flagrant dans l'arrondissement de Minato qui comprend Shimbashi, Shiodome, Shinagawa ou Roppongi et qui ne compte "que 180.000 habitants de nuit et 900.000 de jour", selon son maire Keimi Harada.
Pour repeupler le centre ville, Minoru Mori pense avoir trouvé la solution, avec son complexe Roppongi Hills, "bien équilibré avec 50% de logements et 50% de bureaux". "L'avantage d'habiter Roppongi Hills c'est que l'on ne perdra plus de temps entre le travail et son logement", selon M. Mori.
"Mon idée est de rendre la ville plus compacte, en utilisant davantage de tours pour les habitations. Avec une tour, vous utilisez les terrains disponibles pour des espaces verts", a-t-il fait valoir.
Pour lui, Roppongi Hills doit devenir "un pôle culturel pour attirer les grands cerveaux à Tokyo" et un musée d'art moderne s'installera en octobre au sommet de la tour Mori 66 - la plus haute du complexe qui en compte trois - surnommée l'"Ovni" pour le contraste qu'elle forme avec le reste du quartier.
Même s'il n'a rempli qu'à 50% ses bureaux, selon des sources informées, M. Mori se dit optimiste pour le succès de Roppongi Hills, notamment auprès de gens "voulant un pied à terre à Tokyo".
Manuel Tardits, architecte depuis 17 ans à Tokyo avec sa firme Mikan, ne conteste pas qu'avec le vieillissement démographique, les Japonais aient envie de réinvestir le centre ville mais pas systématiquement dans des tours.
Il critique l'impact de Roppongi Hills sur le quartier d'habitations basses qui l'entoure : "tant que l'on construit des résidences de trois ou quatre étages, émiettées dans le paysage sans remettre en cause l'urbanisme ça va, mais là il y a un problème d'échelle".
Heureusement, selon M. Tardits, les pouvoirs publics nippons - même s'ils sont bien moins interventionnistes qu'en France - commencent à être sensibles aux arguments des architectes et urbanistes et cherchent de plus en plus à préserver le patrimoine ou à l'améliorer.
"Il existe pas mal de barres datant des années 70, y compris en centre ville (à Aoyama ou Roppongi). Quand les offices publics s'en donnent la peine : ils cassent ce qui existait ou en conservent une partie en gommant ce qui est laid et en cherchant à utiliser l'environnement très vert dans lequel ils étaient insérés, afin d'offrir une qualité de vie à prix raisonnable au centre", selon cet architecte.
"Dans notre immeuble Maru Biru (le principal gratte-ciel de Marunouchi) les bureaux occupent la partie la plus importante mais l'accent est mis sur l'animation, avec des espaces pour que les hommes d'affaires puissent prendre des cours après les heures de bureau", a souligné dans un récent symposium à Tokyo, Takeshi Fukuzawa, Pdg de Mitsubishi Estate.
Le Maru Biru abrite des bureaux de grandes sociétés mais Mitsubishi a accordé des réductions sur les loyers pour que s'y installent aussi de petites firmes innovantes et a trié sur le volet boutiques et restaurants.
"Cela fait 100 ans que nous sommes chargés d'aménager le quartier (...). Moins que promoteur, nous nous considérons comme un producteur de cinéma, qui tient compte du patrimoine accumulé pour l'adapter à la nouvelle ère", a estimé M. Fukuzawa.
L'un des problèmes des quartiers centraux de Tokyo c'est qu'ils sont trop exclusivement réservés aux bureaux, les habitants ayant été repoussés vers de lointaines banlieues à cause du coût exorbitant des terrains.
Ce phénomène est flagrant dans l'arrondissement de Minato qui comprend Shimbashi, Shiodome, Shinagawa ou Roppongi et qui ne compte "que 180.000 habitants de nuit et 900.000 de jour", selon son maire Keimi Harada.
Pour repeupler le centre ville, Minoru Mori pense avoir trouvé la solution, avec son complexe Roppongi Hills, "bien équilibré avec 50% de logements et 50% de bureaux". "L'avantage d'habiter Roppongi Hills c'est que l'on ne perdra plus de temps entre le travail et son logement", selon M. Mori.
"Mon idée est de rendre la ville plus compacte, en utilisant davantage de tours pour les habitations. Avec une tour, vous utilisez les terrains disponibles pour des espaces verts", a-t-il fait valoir.
Pour lui, Roppongi Hills doit devenir "un pôle culturel pour attirer les grands cerveaux à Tokyo" et un musée d'art moderne s'installera en octobre au sommet de la tour Mori 66 - la plus haute du complexe qui en compte trois - surnommée l'"Ovni" pour le contraste qu'elle forme avec le reste du quartier.
Même s'il n'a rempli qu'à 50% ses bureaux, selon des sources informées, M. Mori se dit optimiste pour le succès de Roppongi Hills, notamment auprès de gens "voulant un pied à terre à Tokyo".
Manuel Tardits, architecte depuis 17 ans à Tokyo avec sa firme Mikan, ne conteste pas qu'avec le vieillissement démographique, les Japonais aient envie de réinvestir le centre ville mais pas systématiquement dans des tours.
Il critique l'impact de Roppongi Hills sur le quartier d'habitations basses qui l'entoure : "tant que l'on construit des résidences de trois ou quatre étages, émiettées dans le paysage sans remettre en cause l'urbanisme ça va, mais là il y a un problème d'échelle".
Heureusement, selon M. Tardits, les pouvoirs publics nippons - même s'ils sont bien moins interventionnistes qu'en France - commencent à être sensibles aux arguments des architectes et urbanistes et cherchent de plus en plus à préserver le patrimoine ou à l'améliorer.
"Il existe pas mal de barres datant des années 70, y compris en centre ville (à Aoyama ou Roppongi). Quand les offices publics s'en donnent la peine : ils cassent ce qui existait ou en conservent une partie en gommant ce qui est laid et en cherchant à utiliser l'environnement très vert dans lequel ils étaient insérés, afin d'offrir une qualité de vie à prix raisonnable au centre", selon cet architecte.