Jacques Rougerie, l'architecte des «maisons sous-marines», vient d'être officiellement installé au sein de l'Académie des Beaux-Arts. Il rejoint ainsi les six autres membres de la section architecture.
L'architecte Jacques Rougerie a été installé mercredi au sein de l'Académie des Beaux-Arts par Roger Taillibert, membre de la section d'architecture et vice-président de l'Académie en 2009. Il avait été élu l'an dernier, lors d'une séance plénière, au fauteuil d'André Wogenscky, décédé en 2004. Jacques Rougerie rejoint les six autres membres de la section Architecture de l'Académie des Beaux-Arts, Roger Taillibert, Paul Andreu, Michel Folliasson, Yves Boiret, Claude Parent et Aymeric Zublena.
Agé de 63 ans, Jacques Rougerie a consacré une majeure partie de sa carrière à l'architecture liée à la mer. L'épée d'aluminium qu'il a reçue des mains du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, et qu'il a dessiné lui-même, referme d'ailleurs une goutte d'eau de l'océan Atlantique puisée en Bretagne, dont il est originaire, et une perle de Polynésie. «Je suis un mammifère marin (...) habitué à vivre dans l'eau», a-t-il affirmé dans son discours.
Des réalisations liées à la mer
Passionné par l'aventure du commandant Cousteau, Jacques Rougerie est entré à l'Ecole des Beaux-Arts en 1964, avant d'entrer à l'Institut Océanographique de Paris en 1970 puis l'université d'Urbanisme de Vincennes et l'Ecole des Arts et Métiers sous la direction de Jean Prouvé.
Parmi ses réalisations, on peut citer les maisons sous-marines Galathée (1977), le Pavillon de la mer à Kobé au Japon (1981), le Centre national de la Mer Nausicaa à Boulogne-sur-Mer (1990), Océanopolis à Brest (1991) ou encore l'Institut français d'ingénierie à Marne-la-Vallée (1996). Ses projets en cours incluent le Musée d'Archéologie sous la mer dans la baie d'Alexandrie qui devrait voir le jour en 2013, le Centre de la Mer des Caraïbes pour 2014, ainsi que le Sea Orbiter, un vaisseau scientifique d'observation, de 51 m de haut et dérivant au fil des courants qu'il prévoit de mettre à flots d'ici à 2010.