Pour le nouveau président de l'Union nationale des économistes de la construction et des coordinateurs (UNTEC), la maîtrise d'oeuvre doit s'avancer sur la voie de l'inter-professionnalité si elle veut répondre favorablement aux attentes des maîtres d'ouvrage.
Votre prochain congrès qui se tiendra les 2, 3 et 4 juin prochain, aura pour thème "Economiste de la construction : Des métiers d'avenir ". Pouvez-vous me dire en quoi le métier d 'économiste de la construction est porteur d'avenir ?
Tout d'abord une précision en ce qui concerne la date de notre congrès et donc la tenue du salon de la prescription. Nous avons été contraints de le décaler de quelques semaines à cause de la Foire de Besançon et ce n'est bien évidemment en aucune manière pour gêner un autre salon national qui pourrait se tenir au même moment.
Pour revenir à votre question, je dirais que par nature l'éventail des missions des économistes est très large tant au sein de la maîtrise d'oeuvre que de l'assistance à maîtrise d'ouvrage. De ce fait, pour un jeune qui arrive sur le marché du travail, les opportunités sont immenses.
Je souhaite toutefois recentrer le métier sur l'économie de la construction, mais sans négliger les missions connexes : métreur de base, missions d'AMO, management de projet, coordination de la phase étude et travaux... le tout en développant l'inter-professionnalité.
Quelle est la principale valeur ajoutée de l'économie de la construction ?
Je répondrais simplement : la garantie des coûts. C'est d'ailleurs inscrit dans la loi MOP. Nous intervenons très en amont et nous avons mis au point des méthodes de travail qui nous permettent de monter des enveloppes prévisionnelles sans les plans de l'ouvrage.
Mais une bonne conception, c'est surtout une équipe tricéphale. L'architecte assure la paternité d'un projet par son génie créateur, mais le pôle économique et le pôle technique pluridisciplinaire s'inscrivent également dans le projet architectural.
C'est le travail très en amont de l'ensemble de cette équipe qui garantie la réussite d'un ouvrage.
Quel est votre point de vue sur le projet de réforme des marchés publics ?
Tout d'abord, j'insiste sur le fait que c'est un projet et que les réactions de la maîtrise d'oeuvre le feront évoluer, les récentes déclarations du Premier Ministre au quotidien Le Monde le confirment. Cela dit, je pense que l'écart est trop important entre les 90.000 euros et les 6,2 millions d'euros qui sont prévus dans le projet de loi. Je crains d'ailleurs que ce seuil ouvre la porte à des abus comme l'on a connu dans le passé.
Globalement, je ne crois pas que la réussite d'un projet soit liée à la liberté dont dispose un maître d'ouvrage. Pour moi, la solution passe par une maîtrise d'oeuvre forte et compétente.
Et au sujet du fameux développement de la conception-construction ?
J'ai envie de dire oui au principe de la conception-construction mais dans des cas très limités. D'une façon générale, je dis non car c'est la meilleure façon de tuer dans l'oeuf le génie créateur de l'architecte.
On prend le risque de faire de l'architecture dénaturée, de réduire à sa plus simple expression les recherches de tolérances, mais également de réduire la recherche du juste prix en ramenant le rôle de l'économiste à celui de comptable. Personne n'y a intérêt.
Quelle solution préconisez-vous pour améliorer la qualité et le coût des constructions, quelles soient publiques ou non ?
J'insiste, la solution passe par une maîtrise d'oeuvre forte et compétente. Si l'on veut gagner en crédibilité, le schéma idéal est de s'avancer sur la voie de l'inter-professionnalité en apprenant à mieux travailler ensemble dés le départ avec des groupements momentanés ou pas. C'est la meilleure façon de répondre favorablement aux attentes des maîtres d'ouvrage.
Tout d'abord une précision en ce qui concerne la date de notre congrès et donc la tenue du salon de la prescription. Nous avons été contraints de le décaler de quelques semaines à cause de la Foire de Besançon et ce n'est bien évidemment en aucune manière pour gêner un autre salon national qui pourrait se tenir au même moment.
Pour revenir à votre question, je dirais que par nature l'éventail des missions des économistes est très large tant au sein de la maîtrise d'oeuvre que de l'assistance à maîtrise d'ouvrage. De ce fait, pour un jeune qui arrive sur le marché du travail, les opportunités sont immenses.
Je souhaite toutefois recentrer le métier sur l'économie de la construction, mais sans négliger les missions connexes : métreur de base, missions d'AMO, management de projet, coordination de la phase étude et travaux... le tout en développant l'inter-professionnalité.
Quelle est la principale valeur ajoutée de l'économie de la construction ?
Je répondrais simplement : la garantie des coûts. C'est d'ailleurs inscrit dans la loi MOP. Nous intervenons très en amont et nous avons mis au point des méthodes de travail qui nous permettent de monter des enveloppes prévisionnelles sans les plans de l'ouvrage.
Mais une bonne conception, c'est surtout une équipe tricéphale. L'architecte assure la paternité d'un projet par son génie créateur, mais le pôle économique et le pôle technique pluridisciplinaire s'inscrivent également dans le projet architectural.
C'est le travail très en amont de l'ensemble de cette équipe qui garantie la réussite d'un ouvrage.
Quel est votre point de vue sur le projet de réforme des marchés publics ?
Tout d'abord, j'insiste sur le fait que c'est un projet et que les réactions de la maîtrise d'oeuvre le feront évoluer, les récentes déclarations du Premier Ministre au quotidien Le Monde le confirment. Cela dit, je pense que l'écart est trop important entre les 90.000 euros et les 6,2 millions d'euros qui sont prévus dans le projet de loi. Je crains d'ailleurs que ce seuil ouvre la porte à des abus comme l'on a connu dans le passé.
Globalement, je ne crois pas que la réussite d'un projet soit liée à la liberté dont dispose un maître d'ouvrage. Pour moi, la solution passe par une maîtrise d'oeuvre forte et compétente.
Et au sujet du fameux développement de la conception-construction ?
J'ai envie de dire oui au principe de la conception-construction mais dans des cas très limités. D'une façon générale, je dis non car c'est la meilleure façon de tuer dans l'oeuf le génie créateur de l'architecte.
On prend le risque de faire de l'architecture dénaturée, de réduire à sa plus simple expression les recherches de tolérances, mais également de réduire la recherche du juste prix en ramenant le rôle de l'économiste à celui de comptable. Personne n'y a intérêt.
Quelle solution préconisez-vous pour améliorer la qualité et le coût des constructions, quelles soient publiques ou non ?
J'insiste, la solution passe par une maîtrise d'oeuvre forte et compétente. Si l'on veut gagner en crédibilité, le schéma idéal est de s'avancer sur la voie de l'inter-professionnalité en apprenant à mieux travailler ensemble dés le départ avec des groupements momentanés ou pas. C'est la meilleure façon de répondre favorablement aux attentes des maîtres d'ouvrage.