Jacques Chanut est le président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Son mandat a été renouvelé pour trois ans en mars 2017.

La FFB représente 42.000 adhérents (dont 29.000 entreprises de taille artisanale) qui réalisent les deux tiers des 124 milliards d'euros de la production annuelle du secteur du bâtiment et emploient près de 700 000 salariés. Né le 21 novembre 1964 à Jallieu (Isère), Jacques Chanut est par ailleurs président d'Action Logement, l'organisme paritaire qui gère « la Participation des Employeurs à l'Effort de Construction » (PEEC), en faveur du logement des salariés (ex 1 % logement).

 

Parallèlement à ces responsabilités nationales, il continue de diriger l'entreprise de BTP familiale Chanut Bâtiment, spécialisée dans le gros œuvre (plus de 12 millions de chiffre d'affaires en 2015) et la société Rainero et associé (3,6 millions de chiffre d'affaires en 2015), toutes deux basées en Isère.

 

Parcours professionnel


- 2015 : Président d'Action Logement.
- 2014 : Président de la Fédération Française du Bâtiment (réélu pour trois ans en mars 2017).
- 2012 : Président de « Rainero et associé » à Voiron (Isère).
- 2011 : Vice‐président de la Fédération Française du Bâtiment et Président du Conseil des Régions de la Fédération Française du Bâtiment.
- 2009 : Président de la Fédération du Bâtiment Rhône-Alpes.
- 2008 : Président de la Commission Économie de la Fédération Française du Bâtiment.
- 2003 : Président de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de l'Isère.
- 1996 : Président-directeur général de Chanut Bâtiment.
- 1993 : Intègre la société familiale Chanut Bâtiment à Bourgoin-Jallieu (Isère).
- 1987 : Intègre différentes sociétés du secteur de l'industrie en Savoie.

 

Les grands chantiers de sa carrière

 

Réélu confortablement en mars 2017 à la tête de la puissante Fédération Française du Bâtiment, Jacques Chanut a tout aussitôt expliqué dans un communiqué vouloir poursuivre son action en ciblant plusieurs axes prioritaires. Il a réclamé de la part des pouvoirs publics de mieux lutter « contre la fraude au travail détaché» ainsi que de « simplifier la vie des entrepreneurs et artisans rendue complexe par un excès de réglementations et de normes comme la pénibilité » et par ailleurs de « transformer les transitions numérique et environnementale en opportunités de développement pour les métiers du Bâtiment ».
Il expliquait encore, dans ce même communiqué : « La priorité de mon deuxième mandat portera sur le développement de l'activité, l'assainissement de la concurrence et l'allègement des contraintes pour les entrepreneurs et les artisans... » Sans oublier, glissé de manière presque sibylline, d'affirmer son attachement à un « syndicalisme patronal indépendant, sans financement public direct ou indirect ».

 

Mais qu'on ne s'y trompe pas. Dans Les Échos, un mois plus tard, Jacques Chanut disait ne pas briguer la succession de Pierre Gattaz en dépit de son désaccord avec l'accord signé par l'organisation patronale sur une cotisation temporaire de 0,05 % censée dégager 270 millions d'euros de recettes supplémentaires. « Cette taxation supplémentaire, nous l'avions apprise dans la presse. On ne peut pas dire qu'il y ait eu unanimité au sein du Medef pour cette décision. » Autre point de désaccord avec M. Gattaz, la fameuse clause Molière. Le Medef étant contre. Pas M. Chanut. « Arrêtons l'hypocrisie. Dans l'aéronautique, il existe de fait une «clause Shakespeare» qui impose la maîtrise de l'anglais. Il faut être assis derrière un bureau à Paris pour ne pas comprendre la nécessité d'un langage commun pour assurer la sécurité de tous sur un chantier. Nous, entrepreneurs et artisans du bâtiment, n'avons pas de leçons d'intégration à recevoir. Doit-on permettre que certains travailleurs, sous prétexte qu'ils sont détachés, n'exercent pas leur métier dans les mêmes conditions de sécurité que les autres? » s'insurgeait-il dans Le Figaro en mars 2017.

 

Sur un autre plan, le dirigeant qui est apprécié par ses pairs pour son franc-parler ne remet pas en cause la directive sur les travailleurs détachés mais pointe la responsabilité des pouvoirs publics : « Sur les bas salaires, si la directive est respectée, il y a un écart de 5 à 7% avec les pays d'Europe de l'Est. Aujourd'hui, les écarts sont de 30 à 50%. Cela ne s'explique en rien. La règle du détachement n'est donc pas le sujet. C'est la non-application de cette directive qui est de la seule responsabilité de l'État français. Il n'y a pas suffisamment de contrôles et de sanctions. Le problème est la fraude massive que l'on a laissé s'installer depuis des années » a-t-il dénoncé sur France Info en juin 2017.

 

Plaidant pour une relance de l'apprentissage, le président de la FFB fait part par ailleurs d'un certain optimisme. En juin 2017, à l'occasion d'un point de conjoncture devant la presse, il rappelait que sa fédération qui tablait sur des embauches en hausse de 10 000 postes, y compris intérim, avait constaté, au vu des données du ministère du Travail, que « le premier trimestre 2017 se soldait sur une vive progression de 16 300 emplois par rapport à la même période il y a un an »

 

Enfin, soucieux de réduire les inégalités territoriales, Jacques Chanut a aussi décidé de changer de cap à la barre d'Action Logement. Début 2017, il a annoncé que l'organisme allait de vendre 1 % de son parc immobilier chaque année, afin notamment d'acquérir 100.000 logements intermédiaires en cinq ans dans les zones tendues. Une façon aussi de recentrer l'activité d'Action Logement sur l'habitat social.

 

Etudes et distinctions


- Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur.
- 1987 : Diplômé de l'École Supérieure de Commerce de Chambéry.

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