"La façade a été recomposée, et nous avons opté pour des joints pleins blancs, afin de respecter l'esthétique d'origine en pierre de taille", poursuit Daniel Thibault. La dimension maximale des blocs est de 800 mm de côté mais le dessin de la façade a été réalisé au moyen d'éléments de plus petites dimensions afin de coller au parement d'origine sur lequel ils viennent s'accrocher. La fixation a été faite au moyen d'un rail filant à la base, supportant l'essentiel des contraintes, et de rainures solidarisant les différents panneaux. "Des pattes spéciales en Z permettent de se passer de fixations traversantes, ce qui limite les ponts thermiques", note le directeur opérationnel qui fait valoir que la résistance à l'arrachement des éléments de façade a été testée.
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"La vêture est plus fine qu'un bardage traditionnel puisqu'il n'y a pas de vide d'air", souligne-t-il. Ce qui permet de maintenir la surépaisseur à seulement 12 cm par rapport à la façade d'origine. Le maître d'ouvrage ne recherchait pas des performances thermiques de premier ordre, mais souhaitait mettre l'accent sur la valorisation de son patrimoine. L'immeuble, qui était autrefois classé énergétiquement "D", avec des consommations de 300 kWh/m²/an environ, passe donc en classe "C" tout en divisant par deux ce chiffre et en atteignant maintenant les 124 kWh/m²/an. Misant beaucoup sur l'esthétique et la qualité de la réalisation, le donneur d'ordre a opté pour une finition en pierre adoucie, au polissage très fin en surface, rendant le matériau moins sensible à la pollution et aux éléments, réduisant également la maintenance dans le temps. Aucune intervention ne serait nécessaire avant 20 ou 30 ans, à en croire les spécialistes.