L'OCDE félicite l'Irlande de ses bons résultats économiques, dans une étude publiée jeudi, mais lui demande de faire plus pour la croissance de la productivité et l'offre de travail, tout en adoptant un cadre budgétaire apte à supporter les conséquences d'une éventuelle surchauffe de l'immobilier.
L'Organisation de coopération et de développement économiques évoque les récents "résultats économiques exemplaires" de l'Irlande, pour laquelle elle pronostiquait en décembre des croissances enviables de 5,1% en 2005 (le résultat sera connu fin mars), et 5% en 2006 et 2007.
«La croissance reste forte, les investissements étrangers sont toujours abondants, l'industrie a échappé aux chocs mondiaux et les prix dans l'immobilier ne cessent d'augmenter», remarque l'OCDE. «Combien de temps cela durera-t-il'», s'interroge-t-elle toutefois.
En tant qu'économie ouverte, l'Irlande «est particulièrement exposée à des risques extérieurs». Mais le risque «le plus marqué» sur le plan intérieur a trait au marché immobilier, explique l'OCDE, avec des prix multipliés par trois en termes réels sur les dix dernières années.
«Les prix ont sans doute trop augmenté», estime l'organisation, qui s'attend à un atterrissage en douceur, mais n'exclut pas «une évolution plus brutale».
«C'est pourquoi le gouvernement doit se donner une marge confortable d'action en équilibrant le budget ou en dégageant un excédent, en réduisant les allègements fiscaux» -- l'OCDE recommande d'éviter «toute mesure fiscale rendant l'investissement dans le logement plus attrayant» -- «et en allant de l'avant dans la réforme de la gestion publique, de façon à tirer le meilleur parti des dépenses publiques».
L'OCDE recommande par ailleurs à l'Irlande d'améliorer ses structures pour faire face à l'avenir. Il lui faut d'abord «préserver une forte croissance de la productivité», dans la mesure notamment où l'activité est de moins en moins tributaire des entreprises étrangères et s'appuie de plus en plus sur les services intérieurs.
Ainsi, elle suggère de stimuler la concurrence dans l'électricité, les télécommunications, et certains services comme les professions juridiques ou les pharmacies.
Elle recommande notamment de scinder les activités de transport et de production d'Electricity Supply Board (ESB), le principal fournisseur d'électricité du pays, et d'ouvrir la production à la concurrence.
L'Irlande doit aussi améliorer l'éducation à tous les âges, notamment en réintroduisant les frais de scolarité supprimés en premier cycle d'enseignement supérieur en 1995, mesure qui n'a pas atteint l'objectif d'égalité souhaité. L'OCDE suggère d'introduire des prêts sous condition de revenus pour les étudiants, afin de financer ces frais.
Il faut aussi, selon elle, «accroître l'offre de travail», en particulier en incitant les femmes au travail, en liant certaines aides à la petite enfance à l'emploi des parents, et en faisant des efforts pour développer des structures d'accueil des enfants.
L'OCDE recommande aussi de mener des politiques favorisant la poursuite de la venue des immigrants. Mais là encore, observe-t-elle, «l'attrait de l'Irlande pour les immigrants dépendra du niveau général des prix, notamment du logement, et de la qualité des services publics».
«La croissance reste forte, les investissements étrangers sont toujours abondants, l'industrie a échappé aux chocs mondiaux et les prix dans l'immobilier ne cessent d'augmenter», remarque l'OCDE. «Combien de temps cela durera-t-il'», s'interroge-t-elle toutefois.
En tant qu'économie ouverte, l'Irlande «est particulièrement exposée à des risques extérieurs». Mais le risque «le plus marqué» sur le plan intérieur a trait au marché immobilier, explique l'OCDE, avec des prix multipliés par trois en termes réels sur les dix dernières années.
«Les prix ont sans doute trop augmenté», estime l'organisation, qui s'attend à un atterrissage en douceur, mais n'exclut pas «une évolution plus brutale».
«C'est pourquoi le gouvernement doit se donner une marge confortable d'action en équilibrant le budget ou en dégageant un excédent, en réduisant les allègements fiscaux» -- l'OCDE recommande d'éviter «toute mesure fiscale rendant l'investissement dans le logement plus attrayant» -- «et en allant de l'avant dans la réforme de la gestion publique, de façon à tirer le meilleur parti des dépenses publiques».
L'OCDE recommande par ailleurs à l'Irlande d'améliorer ses structures pour faire face à l'avenir. Il lui faut d'abord «préserver une forte croissance de la productivité», dans la mesure notamment où l'activité est de moins en moins tributaire des entreprises étrangères et s'appuie de plus en plus sur les services intérieurs.
Ainsi, elle suggère de stimuler la concurrence dans l'électricité, les télécommunications, et certains services comme les professions juridiques ou les pharmacies.
Elle recommande notamment de scinder les activités de transport et de production d'Electricity Supply Board (ESB), le principal fournisseur d'électricité du pays, et d'ouvrir la production à la concurrence.
L'Irlande doit aussi améliorer l'éducation à tous les âges, notamment en réintroduisant les frais de scolarité supprimés en premier cycle d'enseignement supérieur en 1995, mesure qui n'a pas atteint l'objectif d'égalité souhaité. L'OCDE suggère d'introduire des prêts sous condition de revenus pour les étudiants, afin de financer ces frais.
Il faut aussi, selon elle, «accroître l'offre de travail», en particulier en incitant les femmes au travail, en liant certaines aides à la petite enfance à l'emploi des parents, et en faisant des efforts pour développer des structures d'accueil des enfants.
L'OCDE recommande aussi de mener des politiques favorisant la poursuite de la venue des immigrants. Mais là encore, observe-t-elle, «l'attrait de l'Irlande pour les immigrants dépendra du niveau général des prix, notamment du logement, et de la qualité des services publics».