Les investissements réalisés sur le marché de l'immobilier français au premier trimestre 2010 sont en forte augmentation par rapport à la situation observée à la même période, un an plus tôt, selon une étude du cabinet DTZ. Porté par les investisseurs domestiques, le marché reste quand même prudent. Détails.
Le marché français de l'investissement en immobilier d'entreprise est-il sur la voie de la reprise ? D'après l'étude trimestrielle publiée par le cabinet de conseil DTZ, ce marché a bénéficié, au cours des trois premiers mois de l'année, d'investissements s'élevant à 1,9 milliard d'euros. Un chiffre en net recul par rapport au trimestre précédant (-55%), mais en augmentation du double si on le compare à la même période en 2009.
A l'instar du marché européen, le marché français de l'investissement immobilier d'entreprise reste dominé par les investisseurs domestiques : ces derniers ont, en effet, investi plus d'1,2 milliard d'euros ce trimestre, soit près de deux tiers des sommes investies. La croissance a été portée par les centres commerciaux, représentant 21% de l'investissement ce trimestre. Les bureaux constituent toujours le plus gros de l'investissement immobilier, mais ils marquent une baisse, avec 50% des volumes investis début 2010, contre 69% au trimestre précédent.
La prudence toujours de mise
Quant à la disparité géographique de ces investissements, «grâce à plusieurs acquisitions d'envergure sur des actifs commerce, les régions ont accueilli près de la moitié des engagements au premier trimestre (873 millions d'euros), aux dépens de la région francilienne», indique Magali Marton, directrice des études DTZ pour la zone Europe continentale et Moyen Orient. Cette dernière indique également que «la recherche d'actifs sécurisés reste le maître mot en matière d'investissements, les opérations en blanc restant encore extrêmement rares».
Une prudence qui devrait perdurer au cours des mois à venir, selon DTZ, même si les conditions d'accès au financement «restent très favorables en termes de taux d'intérêt» et que les liquidités reviennent petit à petit sur le marché. DTZ ajoute encore que «les actifs de qualité sont peu nombreux sur le marché et la concurrence rude entre les acquéreurs potentiels tirent les taux de rendements à la baisse sur les principaux marchés».