Le marché de l'investissement immobilier dans le secteur hôtelier est à l'arrêt sur les six premiers mois de l'année, selon une étude publiée par CBRE. Les investisseurs se font plus rares, mais quelques facteurs laissent espérer une reprise au second semestre. Explications.
Moins de 200 millions d'euros d'engagements ont été enregistrés en France au cours du premier semestre 2009 sur le marché immobilier des hôtels, selon une étude publiée par le cabinet CB Richard Ellis. Un résultat en chute libre par rapport aux 900 millions d'euros générés l'année dernière à la même époque. «Le marché est quasiment à l'arrêt», estime CBRE. En effet, pendant les six premiers mois 2009, seuls trois actifs phares ont été échangés en Europe : il s'agit du Méridien de Monaco, du Sheraton de Bruxelles et du Radisson à Boulogne-Billancourt (92).
Plusieurs facteurs semblent avoir conduit à cette situation. En premier lieu, les restrictions d'accès au crédit, en particulier pour financer les actifs de taille importante. Ces difficultés marquent également l'arrêt du développement et de la rénovation, «jugés trop risqués dans le contexte économique actuel» et «devenus quasiment impossible à monter au vu des exigences des banques», indique l'étude.
Moins d'acteurs sur le marché
Effet de la crise de l'investissement hôtelier, le nombre d'acteurs sur ce marché s'est réduit. Ainsi, les fonds d'investissement ont disparu et les investisseurs traditionnels se sont raréfiés. «Les transactions du début d'année ont donc été le fait d'opérateurs spécialisés», explique CBRE. Les investisseurs sont attentistes, d'autant que «les résultats opérationnels du secteur se dégradent rapidement», en particulier sur le moyen et haut de gamme.
Si la spirale baissière ne semble pas encore terminée, les investisseurs comptent en revanche sur plusieurs opportunités qui devraient se présenter au second semestre, telle que les ventes forcées engendrées par le recul des valeurs d'actifs. En outre, l'étude estime que «d'importants portefeuilles d'offres sont en cours de négociation, avec des perspectives d'aboutissement proche».