Zéro déchet à l'horizon 2020 : tel est l'objectif que s'est fixé la société spécialisée dans les revêtements textiles, dont l'engagement dans le développement durable démarre dès 1994. Exemple d'une entreprise à la pointe qui se donne pour but d'éliminer le concept même de déchets.
Pour atteindre les objectifs de la « Mission Zéro », InterfaceFLOR s'est essayé à détecter toutes les sources de déchets dans ses activités, à développer des méthodes pour éviter la production de ces déchets, réduire leur quantité, les réutiliser et les recycler. « Début 2009, nous nous sommes dotés, dans notre usine des Pays-Bas, d'une machine à découper [les dalles de moquette] à ultra-son. Désormais, on ne découpe plus dalle par dalle, mais 24 dalles en même temps, ce qui ne génère presque plus de chute », explique Laure Rondeau, chargée de la communication du groupe. « A l'année, nous aboutissons à une réduction de 310 tonnes de déchets de chute », poursuit-elle.
De plus, InterfaceFLOR a équipé son site de Grande-Bretagne de la machine Cool Green, qui permet de recycler les déchets produits durant le processus de fabrication, y compris les dalles dont la qualité n'est pas satisfaisante et les déchets provenant de la découpe. « Sur un an, nous avons réalisé un volume de 610 tonnes de déchets en moins », précise Laure Rondeau. Cette machine permet également de recycler les moquettes arrivées en fin de vie collectées dans le cadre du programme ReEntry®. En France, celui-ci se concrétise par un partenariat avec plusieurs associations, dont Emmaüs, qui génère, chaque année, de 15 à 20.000 m3 de déchets récupérés.
« Dans notre objectif de n'avoir plus d'impact négatif sur l'environnement d'ici à 2020, il reste environ 40% du travail à réaliser. Et ce n'est pas la partie la plus simple ! Dans tous les cas, cela ne se fera pas sans nos clients et fournisseurs », conclut Laure Rondeau.