"Nous avons travaillé sur le blé, les salades, les haricots, les concombres, et mené des observations sur deux ans", poursuit le scientifique. Les bandes d'ombres des capteurs solaires se déplacent ainsi tout au long de la journée et obscurcissent - passagèrement - le ciel. "Contrairement à ce que l'on imaginait, les plantes à cycles courts, de l'ordre d'une soixantaine de jours, poussent remarquablement bien sous l'ombre ! Leur rendement, sous une certaine densité de panneaux solaires, est équivalent au rendement de référence", explique-t-il. De quoi résoudre la problématique de conflit d'usage des sols et même intensifier les capacités d'un champ, en portant son rendement à 1,5 ou 1,7 (c'est-à-dire qu'il faudrait plus d'un champ pour obtenir un bilan équivalent en additionnant électricité solaire et matière biologique). "En rendant compatible la production agricole et la production énergétique, on résout un problème politique. D'autant que tout est réversible", assure celui qui a été conseiller général EELV.

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