Au niveau du toit, la "cime" de la tour est couverte de panneaux solaires, espacés les uns des autres, de manière à laisser passer la lumière. "Il s'agit de panneaux photovoltaïques thermiques (PVT) qui produisent à la fois de l'électricité et de la chaleur", note Romain Bazile, ingénieur "fluides" du projet. Les tours sont reliées à un "smart grid", qui permet de décharger le surplus d'électricité non consommé dans le réseau local.
Par un système complexe, combinant une pompe à chaleur, un système de récupération de chaleur des eaux grises, et un déphaseur, la nanotour devient autonome en énergie. "L'été, la chaleur est stockée le jour et relarguée la nuit, et la fraîcheur est stockée la nuit et relarguée le jour. L'hiver, c'est l'inverse", résume Romain Bazile. Une aération intelligente complète le système.
Pour le concours Solar Decathlon Europe, l'équipe rhônalpine réalisera le sommet d'une nanotour, comprenant un appartement de 70 m² et un espace commun. "La maison sera montée entièrement en mai 2012, pour une phase de tests, confie Maxime Bonnevie, chef du projet. Nous devrons ensuite la démonter pour la transporter à Madrid, le concours débutant le 15 septembre 2012". La construction sera ensuite utilisée comme une vraie habitation, et ses performances enregistrées pendant deux semaines. Une aventure que nous ne manquerons pas de suivre en 2012 !